Le pouvoir des sans-pouvoir

Le but de l’analyse est de reprendre, commenter et analyser le travail de l’essai “Le pouvoir des sans-pouvoir” de Václav Havel1 qui a exercé une influence énorme sur l’esprit social mondial, et ce qui est le plus important, de continuer la thèse axiale de la théorie de l’hégémonie de Gramsci d’après laquelle l’échine dorsale du système de l’hégémonie est l’absence de l’alternative et même l’absence de la possibilité de son existence.

A l’aide du titre de son essai, “Power of powerless”2 (“Le pouvoir des sans-pouvoir”), Václav Havel tâche de suggérer les personnes ayant le rapport avec le texte qu’il y a un certain paradoxe qu’il a essayé de résoudre dans cet essai.

Dans ce cas-là Havel commence par l’idée qu’un ombre fait un tour en Europe orientale et à l’Ouest, on l’appelait la dissidence.

A mon avis, Havel essaie de faire un parallèle entre la dissidence et le communisme marxiste et on peut supposer qu’il accentue à destination spéciale l’existence du potentiel de force sérieuse de ses deux phénomènes. Et ce n’est pas occasionnel qu’en examinant les forces de la dissidence et du communisme en equivalence Havel tâche de montrer la force énorme que la dissidence porte entre elle, et comme le communisme, elle peut avoir une importance fatale sur les déroulements de l’histoire d’Europe orientale.

Quand même, il faut faire attention aussi au fait que l’auteur examine la dissidence dans le contexte de certain “pouvoir” et de certaines “manifestations” de ce pouvoir. En parlant de ce pouvoir Havel marque que la dissidence n’est pas un fait imprévu, mais elle est une suite naturelle du système postcolonial. Quant au système, l’auteur accentue l’inertie de ce système politique qui ne peut pas admettre, même supposer la dissidence et il garde et diffuse son pouvoir d’une manière évidente et répressive, et en quelques circonstances il n’est pas capable de se réaliser sans un recours d’une force sérieuse. Il est évident que le système doit se mettre à l’injonction de “sa réalité”.

En avancant essayons de préciser tous les questions et phénomènes importants et fondamentaux que l’auteur a accentué en analysant la relation du pouvoir et de l’individu:

  1. Comment l’auteur trouve un terme pour l’existence de “I’idéologie” du système postcolonial.
  2. Surtout le postcolonialisme.
  3. La manière de vivre dans la vérité.
  4. L’autototalitarisme.

D’après cela nous tàcherons de présenter plus minutieusement les approches de l’auteur sur cette question et montrer aussi nos conceptions à propos de l’auteur, ses opinions et ses idées.

En parlant de l’existence des idéologies des systèmes postcolonialistes et de leurs rôles comme un outil principal de l’existence et de la réalisation du système, Havel marque que “L’idéologie” a “un caractère de la religion canonisable”, et il faut remarquer qu’en accentuant le terme “canonisable” l’auteur tâche d’attirer notre attention sur l’attitude du public envers cette idéologie et c’est la vérité unique et en l’acceptant comme une vérité unique, le public est en même temps le porteur, le réalisateur, le continuateur de cette vérité et il ne le met jamais en doute. Havel marque aussi que pour le membre de ce système, pour la personne qui n’a pas ses principes et ses conceptions, l’idéologie devient “un asile facile”. Il est assez que la personne accepte cette idéologie et c’est tout… dès ce moment-là la vie de cette personne devient raisonnable, tout devient clair, il n’y a plus de questions incompréhensibles, de solitude, le porteur et le réalisateur de cette idéologie devient un membre intégral de la société, qui n’a plus de peur de la solitude et d’aucune inquiétude.

L’auteur remarque équitablement que la personne paie trop cher pour cet “asile abordable” qui est le renoncement de sa propre rationalité, de la conscience et de la responsabilité. Donc, c’est l’identification des centres du pouvoir et de la vérité pour la personnalité. Le pouvoir et la vérité deviennent adéquats et égaux, ils ont les mêmes principes, la même réalité véritable qui devait être la vie réelle de cette personne.

Dans le cas du système postcolonial la principale fonction de l’idéologie est la création et la réalisation d’un moyen artificiel pour le contact de l’homme et du monde qui suggère une illusion et ce dernier est le porteur des traits incontestablement complets, dignes et moraux en permettant de ne pas agir ainsi dans la réalité. Donc, Havel nous passe la mentalité que la principale fonction de l’idéologie est la création de l’illusion que l’homme qui a sa conception du monde, vit dans un accord absolu avec la vie réelle.

Dans ce cas-là on voit une sorte de gens qui essaie de devenir un sujet dans la réalité imposée et elle lutte étant dans le centre du système totalitaire et ayant la différence absolue en comparaison des autres gens-éléments du système totalitaire. L’homme tâche de réaliser sa liberté à l’aide de la polyphonie, de la diversité, de l’autodétermination, de l’autogestion et au contraire le système totalitaire tâche d’avoir l’affirmation de l’uniformité, la discipline, la monolithe et il est à noter que la vie personnelle cherche les moyens impossibles, mais le système totalitaire est lapologiste des situations les plus possibles.

Du point de vue de la réalisation du système totalitaire l’idéologie est intitulée de fermer l’abîme qui peut paraître entre les aspirations et les buts de l’homme et du système montrant ou bien à vrai dire imposant d’une manière absolument répressive l’idée que les tendances du système sortent des exigences de la vie personnelle, c’est l’axe monopoleur du système idéologique totalitaire.

Ainsi, l’exécution du système totalitaire se réalise quand on appelle un chat un chat ou bien au contraire. Par exemple quand le régime nomme une aide-occupation fraternelle les événements du “Printemps de Prague” de 1968. Le développement général fictif accable et subordonne de différentes cultures locales, et on qualifie la légalité le laxisme du pouvoir.

A l’aide de l’exécution de la force radicale le système investit et oblige de localiser le fait d’en haut que l’homme vit en vérité et la réalité s’altère et la vie en mensonge se présente comme la vie veritable, une vérité unique et acceptable.

En parlant de l’autototalitarisme Havel donne cet exemple: le directeur de kiosque aux légumes suspend cette lettre de sa vitrine: »Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! « .

Les actions du directeur de kiosque aux légumes sont les exemples classiques de l’autototalitarisme, et le marchand de légumes accepte la tradition, les règles du jeu admises de tous, il devient le membre du jeu, le joueur, il tâche de continuer le jeu, il fait tout pour que le jeu marche, la réalité de ce jeu continue à exister.

Ce marchand de légumes accepte l’idéologie et elle devient une communication rituelle étatique. Bien sûr chaque système a besoin d’un rite, mais le plus important est le réalisateur quotidien de ce rite, l’objet-sujet, qui est le garant et en même temps le dominant de l’existence du système. Il est même possible que le marchand de légumes n’a même pensé pourquoi il suspend ce slogan de sa vitrine, mais ainsi il essaie de montrer qu’il est en accord avec la société, qu’il est la partie de la société et qu’il a son invertissement dans la communication quotidienne de ce société, dans le rite entier de l’exécution. Habermas nomme ce fait communicative action (une action communicative), donc c’est un partenariat significatif, qui peut successivement continuer l’autototalitarisme ou bien donner une possibilité réelle au marchand de réaliser une vraie révolution idéopolitique. Ici il faut faire attention à l’influence de la philosophie politique de Hobbes sur les opinions de Havel parce que d’après Hobbes la société est plus prioritaire et il a existé plus tôt que l’Etat, elle a une signification plus importante par la conservation de ses droits et des ses libertés que le principe de souveraineté de l’Etat. Habermas avait marqué dans le même cas qu’ils attendaient des opérations militaires (de l’OTAN), mais il y a eu une vraie guerre avec de nouvelles technologies et des méthodes anciennes. Je pense qu’il est nécessaire de rappeler l’interview renommée de Havel au journal “Le Monde” où il justifie les opérations militaires de l’OTAN en Yougoslavie et il donne la priorité au principe des droits de l’homme en subordonnant toutes les normes de droit civil.

Donc, le marchand montre son observation de la loi au pouvoir, aux classes et à la réalité dominantes, et ce rite de marchand voile la nature du pouvoir sous la face d’une affaire sublime. Ce rite, cette idéologie et ce slogan important sont les gâchées importantes qui gardent le système qui mélange tous à une réalité, à une véritable vie dans les limites d’un fait inscrutable. Dans ce cas-là la communication rituelle devient l’arme et en même temps la voile de Veber3 que le pouvoir devient impersonnel et l’homme se dissoudre dans le rite, il lui s’expose et il donne l’ardeur au système totalitaire.

C’est la logique de l’animal public d’Aristote qui mène le marchand à résister à l’isolement, à ne pas se distinguer de la société, à ne pas déranger les règles du jeu, à ne pas essayer de mettre en soupçon le danger de perdre son état convenable et sa sécurité.

N’étant pas un élément du système totalitaire nous l’examinons au point de vue des faits, et même que toutes les sphères de notre vie actuelle aient des liens avec ce système, d’après moi, nous sommes au moins défendus grâce à la deuxième Guerre Mondiale4 . L’existence des formes de sa mutation est autre, qui est tout d’abord un problème axial pour notre société surtout à l’étape du développement.

Cette fois-ci on met ce système dans la société et chaque jour, grâce à l’autototalitarisme des gens, il se réalise à la manière des signes sémantiques rituels et diacroniques. L’homme fait tout en mettant tout son âme dans cette affaire sacrée, chaque jour il réalise ce système sans penser de troubler ce rite, car un tout petit soupçon peut perdre la sécurité et l’aisance. Le marchand et ses semblables sont en même temps les victimes et les outils pour ce système, ils ont perdu leurs identitiés. Et le marchand, et tous les éléments de ce système sont dans cet état de l’esclavage, dont la différence est que les éléments sont liés faiblement ou bien fortement avec le système. Bien sûr dans de hauts nivaux les possibilitiés sont plus grandes autant que les obligations et les dangers sont plus grands.

Comme Havel a dit: ”Létat de la vie en mensonge n’est pas la crise du contraste de deux étapes de l’homme, mais c’est la crise de l’identité”.

Imaginons qu’un jour le marchand décide de se contredire et de ne pas agir par les règles du jeu…C’est la fin. Il vit dans la vérité, il trouble les règles du jeu, c’est-à- dire il trouble le jeu. Il dit que le roi est nu et il est le plus grand dangé (il met en soupçon le système), la vérité unique est en troublant le rite détruire le système qui semble fort, déchirer la voile véberienne du monde-vérité de l’illusion.

Ainsi Havel nous donne un outil pour lutter et résister le système néfaste. Comme la formule “la vie en mensonge” n’est pas en contraste avec l’action “la vie en vérité”, nous ne pouvons pas dévoiler sa nullité, son mensonge, sa formalité et c’est ici que les sans-pouvoir acquerissent la force, une force qui n’a pas besoin de grandes échelles et dont la mission est éclairer la nudité du système.

Et comment on peut réaliser tout cela pour qu’il devienne l’axe de création du nouveau pouvoir. La vie en vérité est le retour de la responabilité qui est un acte moral, mais les pouvoirs essaient de démoraliser cet acte en accusant dans la corruption, dans d’autres “immoralitiés” et “vénalitiés”.

Tous ses outils sont des moyens qui servent à la manipulation complexe de la vie humaine pour que l’homme perde la sensation de son identité, pour qu’il se sente un élément d’un grand mécanisme où sa signification dépend de sa fonction dans ce système. Le travail, l’appartement, la vie sociale et culturelle, le déplacement doivent être fixés, réservés, enregistés et sous la subordination absolue5 .

A la fin l’auteur fait référence à Ortega y Gasset en marquant que le système totalitaie, le système post totalitaitre et les autres systèmes semblables sont des éléments d’automouvement de la “civilisation technique”, et l’homme doit faire des efforts pour devenir le maître de son destin.

Donc, on peut déduire que Havel essayait de rendre la vie aux gens dont la condition unique est appeler un chat un chat et dans les conditions du système totalitaire acquérir l’espoir envers la vie.


1Václav Havel est le premier président de la République indépendente tchèque, l’un des dissidents connus et importants du système totalitaire communiste. Cet essai est sa réponse aux idées pessimistes d’un autre tchèque connu, Milan Kundera, et aux événements du Printemps de Prague de 1968 qui était le motif de débat de deux intellectuels.

2http://vaclavhavel.cz/showtrans.php?cat=eseje&val=2_aj_eseje.html&typ=HTML. (19.05.2016).

3Le philosophe, sociologue et historien allemand Max Weber marquait à propos de la vie mondaine, du rationalisme, de l’intellectualisme et de la bureaucratie que sa première condition est le “dévoilement du monde” et non pas la perception énigmatique et déformée de la réalité.

4La fin de la deuxième Guerre Mondiale et la défaite de l’Allemagne nazie et de ses alliés sont devenues la base du refus final du droit de l’existence des systèmes totalitaires. Le résultat de la même guerre était la transformation de l’URSS qui passait au capitalisme.

5La conception du totalitarisme a été développé grâce à l’école de Frankfort. D’après T. Adorno, E. Fromm, H. Marcuse, Horkheimer, Beniamin V. et les autres, l’uniformité culturelle, la diminution de l’esprit critique et la libération des limites entre les sphères sociales et privées sont les meilleures conditions pour la réalisation régulière du système totalitaire.


Bibliographie

  1. Edgar A. Habermas:, The key concept, New York: Routledge, 2006․
  2. Habermas J. The Theory of communicative Action,Volume 1. Reason and the Rationalization of society, Beacon press, Boston, 1984. 465p.
  3. Хабермас Юрген, Расколотый Запад //Пер с нем. О.И. Величко и Е.Л. Петренко. – М.: Изд-во Весь мир, 2008, с. 9-29.
  4. McClelland, J. S. , A History of Western Political Thought, New York; Routledge,2005․
  5. http://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%93%D0%B0%D0%B2%D0%B5%D0%BB,_%D0%92%D0%B0%D1%86%D0%BB%D0%B0%D0%B2 (19․05․2016).
  6. http://vaclavhavel.cz/showtrans.php?cat=eseje&val=2_aj_eseje.html&typ=HTML. (19.05.2016)․
  7. http://www.inliberty.ru/library/classic/3492/ (19.05.2016)
  8. http://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%A2%D0%BE%D1%82%D0%B0%D0%BB%D0%B8%D1%82%D0%B0%D1%80%D0%B8%D0%B7%D0%BC (19.05.2016).


Auteur: Gor Madoyan. © Tous droits réservés.

Traduit par Meri Barseghyan.