Les couches mythologiques et légendaires dans le roman «Vie sur la route de la Rome antique»

Photo: http://upub.am/books/kyanqy-hin-hrovmeakan-janaparhi-vra/
Photo: http://upub.am/books/kyanqy-hin-hrovmeakan-janaparhi-vra/

Dans chaque œuvre littéraire, même dans celle où il n’y a aucun phénomène mythique du premier coup d’œil, dans le cas d’un examen détaillé on peut trouver de différentes couches mythologique et légendaire. Les éléments de la mentalité initiale de l’humanité se transmettent à la littérature avec un code intérieure. Il est vrai que ses éléments subissent des changements pendant le temps, mais ils passent de génération en génération. Notre analyse présente les différentes couches mythologiques et légendaires présentes dans l’œuvre «La vie sur la route de la Rome antique» de l’écrivain arménien du 20ième siècle et leurs comparaisons avec les mythes de différents pays.

L’homme garde en général dans sa tête les images, qui lui sont plus familières: ces souvenirs se ternissent pendant les années. Puis on essaie de les restituer à l’aide de l’imagination et lors du processus de la restitution on s’éloigne de plus en plus du moment présent en idéalisant et les souvenirs et les gens.

Alors dans son œuvre Vahan Totovents regarde du fond des années son enfance, touche le bouquet des souvenir, en respire le parfum, mais quand les fleures se fanent, notre conscience éprouve d’une façon vive ce parfum. C’est ainsi que Totovents essai d’éprouver le parfum passé, presque oublié. Le poème est de genre épistolaire, les événements sont racontés par le narrateur en première personne: on présente l’enfance du narrateur qui est présenté des années après par le personnage principal avec la chaine des souvenirs.

En étudiant le roman «La vie sur la route de la Rome antique» de Vahan Totovents il devient clair que bien que cette œuvre n’ait pas de lien avec les phénomènes folkloriques du premier cou d’œil, mais en réalité elle est étroitement liée avec les différentes réalités mythologiques. L’examen détaillé montre que dans l’œuvre il y a non seulement de divers influences mythologiques, d’épopée, mais aussi les expressions des croyances de la période antique.

On voit des influences du culte totémique: le foyer et les animaux totémiques réunissant autour d’eux la famille.

Alors le roman «La vie sur la route de la Rome antique» est un édifice dans lequel les phénomènes d’épopée, mythologiques et divins ont trouvé leurs incarnations à côté des phénomènes réels. L’œuvre a réuni les éléments de la culture orientale et arménienne. L’écrivain lie le passé et le présent avec les fils indivisibles et de différents personnages.

Ville comme une espace mythologique

Totovents est né dans la ville Méziré de la province de Kharberd de l’Arménie occidentale, mais le nom de la ville décrite dans le roman qui est présentée comme la ville natale du héros et où se déroulent les actions principales de l’œuvre n’est pas mentionné. C’est fait intentionnellement. Comme dans les contes les royaumes et la ville n’ont pas de nom, ici aussi sa ville de l’enfance n’en a pas. La ville devient un point crucial du temps et de l’espace dans laquelle les destins et les événements se croisent, les temps vont avant et derrière et créent des trous avec lesquels l’auteur rend les lecteurs les témoins des événements se tenant pendant les différentes périodes.

Dans tout roman grâce au tel passage nous prenons connaissance de la ville, des gens, des états d’âme des personnages. C’est dans cette ville que les routes romaines antiques se croisent c’est par cette ville que les contes orientaux et les mystères du désert passent. C’est par cette route que les soldats romains ont passé et c’est ici que le destin arménien est décidé.

Comme Macondo est l’utopie de la rêve de l’auteur dans le roman «Cent ans de solitude» de Marquez ici la Ville devient l’image de rêve et collective et pourquoi pas le personnage-image collectif de l’Arménie occidentale.

Image de la mère

Le roman commence par la naissance du personnage principal et les événements sont présentés sous forme du souvenir. Un petit enfant aux yeux bleus et aux cheveux blonds nait, il apparait dans les mains de sa mère et dès ce jour-là les souvenirs commencent, les premiers traits de la description de sa mère sont présentés. La mère était une femme croyante, le seul livre qu’elle avait lu était le Bible. Elle dînait avec les pauvres, elle réalisait des bienfaisances à condition que personne ne sache sur son aide et la chose la plus importante était le fait qu’elle priait au Dieu sans cesse. Vahan Totovents fait parvenir pas en pas l’image de la mère à la canonisation en la comparant avec Jésus Chris: «Il y avait deux chrétiens dans le monde, l’un était Jésus Chris, juif, l’autre était ma mère, arménienne».

En décrivant sa mère l’auteur la lève de l’ambiance, il lui accorde des traits mythologiques à côté des traits divins. L’héroïne en sachant que son mari a une amante se résigne avec ce fait en l’aimant.

Le pardon de la trahison est présent aussi dans l’épopée arménienne: David de Sassoun ou Sassountsi Davit. Dans l’épopée la trahison n’est pas pardonnée, il est considéré comme une faiblesse mais pas comme une force.

A la fin Armaran viole sa parole et elle accepte le grand Mgher, mais elle l’accepte pour avoir un héritier. La femme arménienne de l’épopée viole sa parole pour continuer la génération arménienne. Dans l’épopée arménienne l’amour est inférieur à l’honneur, l’honneur et la vie sont inférieure à l’éternité de la nation.

Malgré ces différences évidentes il y a de différents traits d’épopée dans le personnage féminin du roman. Elle a une force surnaturelle, elle élève facilement le bassin de l’eau et elle ne demande jamais de l’aide à personne pour déplacer les objets. Elle manifeste sa force surhumaine pendant l’accouchement. Son lait maternel est aussi épique; il est si abondant que les mères privées nourrissent leurs enfants avec ce lait.

L’image de la mère est présentée par les couleurs les plus vives et les plus chaudes, elle devient un soleil levant des montagnes bleues et même par ce soleil on entend sa voix: «Le soleil est mère lui-même aux yeux blonds et aux cheveux d’or». Cependant  la mère va avec le soleil et chaque fois le narrateur attend le matin rêvé avec impatience quand sa mère «s’écrira de nouveau avec la flute de rubis du soleil».

Mystère de la morte

Dans le roman le mystère épouvantable trouve aussi son expression. Avant la morte le père du narrateur sent que l’heure de quitter le monde est venue et il appelle le maitre Marguar menuisier pour qu’il prépare un cercueil; Hadji Effendi se préparait à sa morte comme un gendre se prépare à son mariage. Il sentait d’un souffle prophétique, qu’à peu près dans une semaine il mourrait et il se préparait de façon tranquille à ce jour. Le sentiment de la visite urgente de la morte a aussi ses bases mythologiques, légendaires. Dans la mythologie de la Grèce antique la Morte annonçait sur sa visite d’avance à l’aide de ses répares et l’homme commençait à se préparer pour ce jour-là. Hadji Effendi a senti la morte à venir et il insistait que l’on lui en avait déjà informé.

 Foyer famille

Malgré le fait que les membres de la famille sont consanguins ou non, tout le monde se sentait inséparable l’un de l’autre. Tout le monde commencé par les maitres et fini par les servants faisait partie de cet «foyer». Pendant tout le roman, l’idée de l’unité de là famille devient une force invisible réunissant la famille sur laquelle l’histoire est basée. Durant le temps antique l’idée du foyer était déjà importante. Dans la période initiale les femmes gardaient brulé le feu jusqu’au moment où leurs maris reviendraient de la chasse. Pendant le temps ce phénomène subit la métamorphose et se transforme en idée incarnant la famille, même il devient l’objet du culte. Non seulement les membres de la famille se réunissent autour du feu sacré du foyer, mais les personnes non consanguines. Par exemple Gogo, le servant, qui n’avait aucun lien sanguin avec Hadji Effendi, mais il était si dévoué et il aimait si bien les enfants de la famille qu’il se permettait de les gifler en cas de malfaisances. La même chose se produisait après la morte de l’Effendi, quand Gogo continuait à supporter les caprices des enfants avec une patience paternelle.

Animaux

Dans l’œuvre les expressions des croyances antiques de l’homme sont aussi reflétées. Il est vrai que dans le roman ils n’apparaissent de leurs façon initiale, mais elles sont reflétées avec les formes transfigures reçues un nouveau sens pendant le temps. Voilà d’où vient le culte des animaux de la période initiale de l’histoire. L’homme antique a adoré certains animaux en à cause de la mode de vie et des représentations. Les totems du bœuf, du cheval, de la vache, du chien ont trouvé une place dans les croyances initiales de l’homme arménien antique. Sur le chemin de procurer des provisions l’homme a très sué avec le bœuf, le bœuf était la source du pain pour lui et naturellement on devait chanter sur le bœuf, l’adorait, l’aimait pour qu’il travaille mieux. Nous avons le mythe «Bel Ara et Sémiramis» dans lequel il est montré clairement qu’on croyait et adorait les aralez au visage du chien qui en léchant les blessures réanimer les meurtriers. Outre dans l’épopée arménienne, le cheval de feu, Kurkik Djalali était considéré comme un membre de la famille mais un animal ou un transport. Le cheval de Hakob, Maran, avait reçu une telle attention et l’amour. Maran n’avait jamais vu des brides, il se promenait librement dans la maison; même pendant le diner quand toute la famille se réunissait autour de la table il venait, posait son museau sur l’épaule de Hakob attendant qu’on lui donnerait un sucre. Chaque nuit Jakob allait chez Maran, le caressait et revenait dans son lit. Maran hennissait et hadji Effendi disait  «Akob est allé chez son amant».

C’était à partir des temps antiques qu’on a hérité le culte du cheval. Le cheval a été considéré comme un animal sacré, on a fait des sacrifices pour lui et quelquefois on a sacrifié le cheval en pensant qu’il avait des traits magiques.

Caravane 

Comme il a été déjà mentionné au début de l’analyse la Ville était un carrefour entre les différents chemins. Dans l’imagination de ses gens ordinaires le bout du monde était Bagdad. C’était là ou commençaient les contes de milles et une nuit et c’était là ou naissaient et finissaient les histoires orientales.

Et le chameau faisait une partie inséparable du conte oriental. Le narrateur Remarque comment les caravanes des chameaux passaient devant leurs portes qui venaient de la Mésopotamie et se dirigeaient vers la Sébaste, l’Asie mineure et vers d’autres villes commerciales, en automne les caravanes revenaient dans les déserts illimités, dans les villes riches arabes et de Babylone pleines de diamants et de pierres brillantes comme les étoiles du matin.  Les caravanes vont et vient comme dans les contes orientaux et cela semble un phénomène  mystérieux, inaccessible et irréel dans les souvenirs. Les souvenirs adoucissent le palais de l’écrivain, de l’abime des années il voit les événements de façon précise, il revit de nouveau le passé.

Mystère de l’amour

 A partir des années païennes les gens fêtait l’arrivée du printemps, la récolte, ils chantaient, dansaient et ils se sentaient joyeux.

Dans la Grèce antique il y avait le culte du Dieu Dinosio qui a été considérée le reproducteur de la nature, le Dieu de la viticulture et de la viniculture c’est la raison pour laquelle les villageois l’adorait beaucoup. En automne  pendant les vendanges les jeunes faisaient du feu et ils dansaient avec les habits de la peau de chèvre. Un festin impétueux se tenait, c’était ces jours-là qu’on tombait amoureux le plus souvent et qu’on remerciait aux Dieux. Les arméniens païens ont une divinité pareille, c’était Ara le Beau. Dans le roman cette croyance ancienne trouve aussi son écho. Dans la Ville du conte de l’enfance on faisait du feu pendant les vendanges. Toutes les filles avaient été permises de danser autour du feu. Durant ces jours la plupart des filles rencontraient ses fiancés futurs. Chauffées de la danse, des chants et du feu leurs cœurs brisaient aussi. Elles qui ont trouvé des cœurs jeunes se rassemblaient derrières les herbes, loin du feu, sous les grappes rougies, adoucies et le feu éternel de l’amour s’enflammait.

Mystère de la colombe

De différent gens vivaient dans la ville, chaque personne vivait avec une vie quotidienne, avec son conte. L’un de ces gens étai Hakob, qui faisait jouer les colombes. Faire jouer les colombes était considéré comme une occupation la plus vile. Les vieillards disaient «la colombe est innocente, mais elle est la morte». La colombe était sinistre dans le rêve, quand on voyait une colombe dans le rêve on se paniquait et quand la colombe descendait sur le toit on faisait le signe de croix. Pour insulter quelque on lui disait «il fait jouer les colombes». Les enfants, cependant, aimaient les colombes. Malgré que la mère de Totovents, la femme emparée des phénomènes étranges de superstition, ait peur de la colombe, mais elle comparait de bonnes choses avec la colombe blanche. Les colombes sont considérées comme les oiseaux divins. Les oiseaux fragiles de la Bible sont perçus quand même comme porteur du danger. Le père Hakob, l’un des personnages du roman sacrifie les colombes les oiseaux les plus chers pour lui. Il coupe avec ses propres mains leurs têtes et le sang rouge peint la chemise blanche.

Il n’est pas par hasard que le roman finit de cette façon. L’auteur crée une image symbolique, en donnant des synthèses entre la réalité, le rêve et les souvenirs des années de l’enfance.

Alors en étudiant le roman la vie sur la route de la Rome antique il devient évident que l’œuvre est le porteur des codes mythologiques et légendaires, dont la plupart sont cachés sous la voile du roman général et qu’ils apparaissent dans le cas de l’examen détaillé de l’œuvre.


Bibliographie

  1. ԹոթովենցՎ,Կյանքըհինհռովմեականճանապարհիվրա, Ե., 1966:
  2. ԿունՆ., ՀինՀունաստանիլեգենդներուառասպելներ, Ե.,1989:
  3. ՍասունցիԴավիթ, Ե., 1961:
  4. Мифы народов мира, М., 1980:


Auteur: Arlina Sargsyan. © Tous droits réservés.

Traduit par Ani Khachatryan.