La littérature arménienne de la période de l’indépendance : Refléxion Préface

Photo: www.goodfon.ru
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Pour comprendre le caractère, les sujets, les particularités de la présentation il faut d’abord faire la division en périodes de la littérature. Il faut le faire pour comprendre qu’elle est la période de l’indépendance et sa littérature.

«La division en périodes est de diviser l’histoire de l’évolution de la littérature en phases temporelles», -note Critique littéraire et théoricien J. Kalantaryan. Pour cette classification il faut distinguer des principes concrets, à la base desquels on fera la division. On fait la division en périodes suivante pour la nouvelle littérature d’Arménie;

  1. 1918-1920 – Phase préparatoire pour le développement de la littérature.
  2. 1920-1930- La littérature avait de nouveaux sujets, thématiques et idéologiques, et le héros était l’homme de cette époque.
  3. 1941-1956- Dans cette phase le sujet des œuvres était la guerre, on traitait les sujets nationaux.
  4. 1956-1965-Les années du dégel de Khruchyov.
  5. 1965-1985- Les années du culte non annoncée de Brejnev ou les années de stagnation.
  6. 1985-1991- Période intermédiaire: en 1985 Gorbachov a assumé la gestion. C’était une phase d’une certaine liberté, pendant laquelle on aperçoit de nouvelles tendances dans la vie politique ainsi que littéraire.
  7. de 1991 à nos jours – Conventionnellement on l’a appelée comme une période d’indépendance.

Les divisions de toutes les phases sont faites selon les principes suivants ;

  • Idéologie

La littérature est liée avec l’idéologie de la période. Cela influence sur la pensée et la conception du monde, et trouve sa manifestation directe ou indirecte dans les œuvres littéraires.

  • Sujet

De ce point de vue le choix du sujet est très important, parce que parallèlement aux périodes de la littérature le sujet des œuvres littéraires se change.

  • Héros

La base de la division en périodes devient le choix du héros. Dans les années 20  du 20e siècle, les héros étaient les révolutionnaires, les bolchéviks avec les bottes, des vestes en cuir et dans les années 40-50 c’étaient les héros qui ont participé aux guerres (D. Demirchyan- «Vardanank», St. Zoryan- «La forteresse arménien», «Le roi Pap», etc).

  • Style, langage, conception du monde

Le style, le langage et la conception du monde deviennent la base de la division en périodes. Parce que grâce à cela on peut comprendre à quelle période l’œuvre appartient, en quelles circonstances on l’a écrite et qu’est-ce qu’elle reflète.

C’est-à-dire l’idéologie, le sujet, le héros, le style, le langage, la conception du monde sont les traits caractéristiques qui permettent de distinguer une période à l’autre.

La littérature de la période de l’indépendance comme panorama

Chaque nouveau phénomène porte dans ses sources les racines et l’influence de l’ancien. La littérature arménienne est liée avec les apports de l’ancien. Mais la réalité sociale-politique et les temps sont différents, comme le critique littéraire S. Grigoryan note dans son article «La poésie arménienne dans la période de l’indépendance»- «Hier encore l’artiste libre publiant ses livres d’un plan d’Etat et recevant des honoraires, s’est transformé brusquement, il est devenu manifestant, sans emploi, militaire ou homme politique. La décennie de l’indépendance a libéré l’horizon du poète arménien en lui apportant une grande liberté, en sauvant de censeur extérieur et en déchaînant au fur et à mesure le monde intérieur»[1].

Si dans l’union soviétique l’idéologie était basée sur les clauses des partis de communisme, dans la période de l’indépendance il n’y avait pas d’accents idéologiques, parce que l’indépendance avait apporté avec elle la liberté de l’esprit et des idées. Il faut considérer comme un signe positive la libéralisation de la presse et du journalisme où les créateurs pourraient exprimer librement leurs pensées et les problèmes qui les préoccupent.

La littérature de la période de l’indépendance a renouvelé les sujets «anciens » et a donné de nouvelles formulations. D’une part un nouvel horizon s’est ouvert devant les auteurs, les créateurs avec ses défauts, d’autre part il fallait s’adapter à cette nouvelle réalité, ainsi que les auteurs qui formuleraient la formule après la guerre. Les poètes et les prosateurs qui créaient jusqu’à l’indépendance en heurtant à un nouveau chemin, soit ils déposaient leurs armes, soit ils continuaient leurs chemin avec de nouveaux efforts. Hovhannes Grigoryan, Artem Harutyunyan, Armen Chekoyan, Armen Martirosyan, Henrik Edoyan, Levon Khechoyan et d’autres sont devenus les porteurs de nouveaux apports dans la période après l’indépendance.

Les sujets étaient aussi variés, le tremblement de terre, la situation difficile dominant en pays, la situation politique, la crise après la guerre ont jeté le peuple et plus particulièrement les écrivains aux seins du désespoir.

Dans cette phase, presque chez tous les écrivains on apercevait une tendance de retour vers les mythes, surtout les sujets de la Bible, à l’application des motifs mythiques de l’inondation et de Petit Mher. De point de vue psychologique on la considère comme la fuite de la réalité qui était indésirable et inadmissible (Hovh. Grigoryan «Les anges des cieux de l’enfance», «Entre deux inondations», «La journée des portes ouvertes dans grotte du Petit Mher», Artem Harutyunyan «La lettre destinée à Noy», «La vacance de Judas»).

Le sujet le plus répandu était la représentation littéraire du temps, de nombreux écrivains de la jeune génération on fait cela: Hovh, Grigoryan, L. Khechoyan, A. Ayvazyan, G. Khanjyan et autres. La littérature arménienne trouve de nouvelles manifestations dans la période du mouvement d’Artsakh, ainsi que pendant l’affirmation de l’armistice. La lutte pour la liberté d’Artsakh est reflétée dans la littérature. Dans les années de guerre dans la littérature les particularités du développement créateur sont apparues: la présentation littéraire de la guerre d’Artsakh, la certitude d’insertion du sujet etc.

Après l’armistice on a crée les œuvres biographiques, de guerres et documentaires qui présentent les épisodes des années de lutte pour existence, les exploits des soldats, des médecins, des pilotes, des étudiants et des femmes (Hovik Vardumyan «Le commandant des combattants», «L’appel des dieux», «La libération de Chouchi», «Lampion», «Ligne diviseuse», Ara Nazaretyan «Les récits trophées» etc).

Ainsi qu’on aborde les sujets historiques en les confrontant au présent, parfois au mythique (L. Khechoyan «Le roi Archak, Drastamat», «Livre noir, Scarabée lourde», «Le livre de la porte de Mher», Z. Khalapyan «Le grand Vasil, l’empereur arménien de Byzance ou le roi des pots», «Ara le beau et Sémiramis» etc). Mais en parallèle de tous ces sujets on n’oublie pas les sujets éternels: amour, manque (V. Grigoryan «Je ne dis que la vérité»).

Le héros des œuvres littéraires, de la poésie devient la personne vivant en liberté, qui est libre aussi dans ses sentiments et émotions. On commence à considérer l’individu non seulement comme un être social mais aussi comme un porteur initiateur des phénomènes globaux.

Périodiquement on applique de nouvelles méthodes, directions, genres qui ont un caractère frais pour la littérature arménienne de la période de l’indépendance. De ce point de vue la désintégration des formes stéréotypique était considérable. Les poèmes libres, sans rimes viennent remplacer les poèmes classiques. Juste  d’ici commence le point de vue selon lequel il n’y a plus la poésie arménienne, et Davit Hovhannes en critiquant le volume de A. Harutyunyan parle l’ajapsandalle  bouillonnant dans la casserole infernale qu’on appelle la réalité de la poésie arménienne»  («Garun», 1999, N2, page)

Et en poésie, et en prose on aperçoit le changement de la langue. Les auteurs composent leurs œuvres à l’aide des mots et des expressions du style quotidien, même le jargon. Certains s’adressent même aux exagérations en refusant totalement le langage littéraire (V. Grigoryan, M. Petrosyan, et autres).  Chacun commence à ponctuer comme il veut. On explique cela par la liberté de la parole, et qu’ils ne sont par stéréotypés.

Ainsi, de nouveaux temps apportent  de nouveaux format, les générations actuelles littéraires commencent à créer par de nouvelles règles, l’arène littéraire se remplit par la variété des sujets, les plus différents phénomènes deviennent l’objet de l’œuvre littéraire. Les auteurs confrontent aux sujets universels leur vie personnelle, en parallèle à cela le héros devient non seulement le personnage général, mais aussi l’auteur même, ainsi que l’être social, politique qui se trouve au centre des événements et qui est initié au temps. Le langage des œuvres littéraires, le style deviennent non exigeants, se libère des stéréotypes anciens, et la conception du monde d’auteur reçoit des réflexions originales qui se manifestent par les méthodes actuelles et par les fictions littéraires.



[1] http://granish.org/poezian-ankaxutyan-shrjanum/


Auteur: Arlina Sargsyan. © Tous droits réservés.

Traduit par Izabella Tshagharyan.