La formule de Friedrich Schleiermacher au cœur du rôle et du statut du traducteur dans le champ médiatique.
Analyse comparative
Dans sa célèbre conférence de 1813 – « Des différentes méthodes du traduire » (traduit en anglais par Waltraud Bartsch) [1] – Friedrich Schleiermacher met le traducteur devant l’un des sujets les plus connus du choix du traducteur : « Ou bien le traducteur laisse l’ écrivain tranquille et fait que le lecteur aille à sa rencontre, ou bien il laisse le lecteur tranquille et fait que l’écrivain aille à sa rencontre ». Et s’appuyant sur la différenciation selon Schleiermacher dans le choix du côté dominant entre l’auteur et le lecteur, le traducteur optera pour ce que Lawrence Venuti déterminera plus tard comme stratégies de traduction de domestication (domesticating) ou d’étrangéisation (foreignizing).
Dans le schéma de Schleiermacher il existe un problème concret pour le traducteur qui consiste à rapprocher deux sujets différents : l’écrivain et le lecteur. Et voilà qu’on est devant la question suivante : « Pour quel but ? » La réponse de Schleiermacher est très prétentieuse mais pragmatique : « Aider… à tirer la compréhension la plus exacte et complète et à prendre plaisir ». Ainsi, malgré le choix de stratégie que le traducteur fera, elle va servir à un seul but, celui d’atteindre une compréhension culturellement plus subtile et complète entre l’auteur et le lecteur. Mais quelles sont les voies disponibles à l’application de cette approche ? Comment pourrait-elle changer « la balance conflictuelle » qui s’étale entre l’auteur, le traducteur et le lecteur. En quoi cette approche pourrait-elle nous être utile dans un nouveau domaine tel que le champ médiatique encore inconnu à Schleiermacher en 1813 ? Ce sont les questions que j’ai l’intention d’élucider dans ce travail.
Quand Schleiermacher formulait « la mission du traducteur » mentionnée plus haut, il avait en tête deux domaines. Même s’il ouvre sa conférence considérant la traduction comme caractère général de compréhension et de langue, il la réduit ensuite jusqu’aux domaines de l’art et de la science, parce que ceux-ci exigent « une infiltration plus précise et complète de l’esprit de la langue et des traits propres à l’auteur ». Actuellement il y a une nouvelle sphère qui s’empare d’un cadre large des sociétés, en tant que lecteurs, auteurs et traducteurs avec la même perspective d’atteindre « la compréhension », peut-être même plus critique et complexe que dans les domaines de l’art et de la science. Il s’agit notamment des médias de masse et des articles médiatiques où idéalement le texte appartient directement, sans aucune médiation de sens, avec sa nécessité incontestable de littéralité, à la langue universelle et à la vérité ; un but qui exige une traductibilité absolue. Un de pareils articles sera à la base de cette analyse comparative. Il s’agit de l’un des projets spéciaux de ARMENPRESS, de l’article de Vanouhi Karapetian – « Օղակ» գործողություն․ միջազգային արձագանքը » (« L’opération « Oghak » [2] : réponse internationale ») – qui a été publié sur le site homonyme le 7 mai 2020. Mais avant d’entamer l’analyse de l’article, permettez-nous de présenter notre problème plus en détail.
Les articles médiatiques, par rapport aux textes des domaines de l’art et de la science, laissent au traducteur très peu de liberté d’ « interprétation » des sens de l’original, puisque les messages médiatiques eux-même ne cherchent pas à expliquer, mais reflètent les réalités continuelles à la manière d’un miroir et permettent au lecteur de faire l’analyse ultérieure.
Ces circonstances, dirait-on, exigent une tendance stricte d’évaluer les traductions des matières médiatiques étant comme exactes ou pas, valables ou pas. Finalement, les risques capables de nuire au prestige sont plus importants dans ce domaine ; c’est non seulement l’autorité d’un seul auteur qui est mis en danger, mais de toute l’agence de presse. J’ose dire que cela provient de l’importance d’une part du domaine des médias, d’autre part de ceux de l’art et de la science. Notamment, si dans le cas des journalistes leur autorité dépend de la mission de leur profession et de l’agence de presse (souvent le lecteur ne connaît pas le nom de l’auteur de l’article avant sa lecture et la personne est subordonnée à sa profession pour les lecteurs), ce n’est pas le cas des deux autres domaines où ni l’écrivain, ni le savant ne sont pas des professions et leur responsabilité est généralement individuelle, en tant que créateur et non pas témoin comme c’est le cas des journalistes. C’est justement ce fait-là qui met l’accent sur l’authenticité lors de l’évaluation des matières médiatiques, puisque les informations sont préparées/confirmées et non pas inventées et exigent une approche « désintéressée » à l’égard de l’information et du savoir, ce qui contredit au rôle de l’auteur dans les domaines comparés.
Deuxièmement, les articles médiatiques se réfèrent aux structures langagières préalablement données, aux restrictions de volume, aux formulaires dictés par l’éthique journalistique, par la censure, etc. Et il est possible que l’auteur n’ait même pas la liberté de mettre en œuvre la force souveraine transformatrice de la pensée individuelle. N’en parlons plus quant au traducteur.
Et ce qui importe le plus, c’est que les matières journalistiques doivent avoir une orientation distincte vers le lecteur : procurer de l’information à l’auditoire. Au fond, nous remarquons que les médias ne sont pas appelés à éclairer, mais à refléter l’ordre en cours de la société, le monde social général avec ses définitions du « public » et du « privé ». Chaque jour, toutes les nouvelles sont injectées dans les gens à l’aide de la diffusion, de la circulation et de la propagande, une suite d’actions qui rendent les médias tellement puissants. En plus, à l’époque des médias de masse mondiaux les traducteurs nient l’obstacle langagier, théoriquement rendant l’information accessible à chacun qui dispose d’internet. Et donc ce n’est pas en vain que ce milieu informatique nous oblige à penser que «le monde entier nous regarde» et que toutes les nouvelles sont adressées à nous en tant que lecteurs.
Tout cela lance un défi à la perception des relations bilatérales auteur-lecteur quant à la formule de Schleiermacher du problème du traducteur, mais il semblerait que pour atteindre une compréhension plus exacte et complète, cette formule est plus réalisable, si l’on peut dire ainsi, quant au but du traducteur d’aider le lecteur.
Pour vérifier ces deux hypothèses je vais étudier l’article médiatique de ARMENPRESS susnommé (l’article est accessible en quelques langues, ainsi qu’en angalis), qui conclut la réponse internationale à la campagne de guerre des massacres des Arméniens et aux nettoyages ethniques de la part de l’Azerbaïdjan, qui ont ouvert le début de la guerre entamée par l’Azerbaïdjan contre l’Artsakh dans les années 1991-1994. Comme on peut le deviner même à partir de cette petite description, la matière est de caractère documentaire, néanmoins l’attitude de l’auteur est aussi exprimée dans certains détails. Par exemple, dans la première phrase même l’auteur indique que les événements de 1991 ont commencé par « l’accord criminel » de l’URSS et de l’Azerbaïdjan (… avec l’accord criminel de l’URSS et de l’Azerbaïdjan a débuté… ), une articulation qui a été « neutralisée » dans la variante anglaise du texte, ne constatant que le début des événements et non pas le caractère :
On the night of April 29 to April 30, 1991, USSR and Azerbaijan launched a large-scale military operation named “Ring” against the peaceful Armenian population of a great number of Armenian villages… [3]
Et ce n’est pas un hasard, puisque le traducteur a éludé la même formulation dans un autre endroit de l’article :
However, these responses did not prevent either the Center or even more so the authorities of Soviet Azerbaijan from giving up on the pre-planned operation ( l’original suppose aussi : Հանցավոր համաձայնությամբ (avec l’ accord criminel )). [4]
Il y a également de nombreuses omissions et ratages. Notamment, la traduction exclut les détails concernant les violences ayant eu lieu dans nombre de localités arméniennes depuis le 26 avril.
Comme on le voit dans l’exemple du titre, les guillemets qui identifie le nom de l’opération (The Operation Ring: international response – «Օղակ» գործողություն․ միջազգային արձագանքը), ainsi que la variante de l’auteur de l’organisation des phrases et des alinéas n’est pas toujours conservée; par exemple le morceau de « Washington post » (USA) où tout l’alinéa est intentionnellement divisé en 3 parties :
“Washington Post” (USA): “According to the data provided by both of the sides, the fighting began after Azerbaijani militia special forces, accompanied by tanks and armoured vehicles, entered the Armenian-populated areas in the Western part of Azerbaijan… Most Armenians believe that the Kremlin, protecting Azerbaijan, wants to put pressure on them for refusing to participate in the signing of the Union Treaty”.
The above-mentioned excerpts are from the National Archives of Armenia.
It is worth noting that Armenia, unlike Azerbaijan, refused to join the new Union Treaty on March 15, 1990, at the 3rd Congress of People’s deputies of the USSR. Armenia also refused to participate in the all-Union referendum on March 17, 1991, aimed at preserving the USSR, whilst 93.3% of the population of Azerbaijan voted for it.
Tous ces défauts ne peuvent être considérés que comme un travail imprudent ou négligé. Un problème auquel il est impossible d’échapper dans le travail du traducteur dans un domaine tel que le média qui est lié aux problèmes de rapidité et ainsi à l’absence de contrôle de gestion de qualité et de révision. Il ne faudrait en aucun cas considérer cela comme justification du travail brouillon du traducteur. Mais cela montre, qu’à la différence du journaliste qui dispose du « soutien du rédacteur », ce deuxième regard néglige le traducteur et témoigne de son rôle indéfini dans le champ médiatique. D’une part, le besoin objectif de l’agence de presse d’éclairer les réalités en changement rapide en est le motif, mais aussi – la culture consumériste du champ médiatique actuel, qui est dictée par une tendance de lecture de plus haut niveau et qui exige une couverture rapide de tout événement. Ce sont des circonstances dans lesquelles les traducteurs peuvent oublier un grand nombre de nuances et de détails de l’original s’adaptant à de telles exigences. Mais d’autre part, si l’on n’aspire pas à une gouvernance qualitative plus considérable des traductions (par exemple, sans une surveillance révisionnelle des traductions ou sans consultation avec l’auteur-journaliste), la force de conviction des informations traduites pour un auditoire étranger diminue, et n’augmente pas. Il est possible que la nécessité des textes traduits en tant que telle, dans le cadre de notre vision conceptuelle commune de l’article médiatique n’ait plus de sens. Par conséquent, ce rôle sans contrôle, indéfini du traducteur et son statut « libre » au sein de l’agence de presse l’expulse en tant qu’individu qui traduit selon son expérience personnelle, tandis que l’absence de la direction révisionnelle et du choix des textes sujets à la traduction, le prive non seulement de toute possibilité d’influence sur le travail de l’agence de presse, mais aussi de responsabilité professionnelle, réduisant la pratique de la traduction dans le champ médiatique à une présentation régulière et impulsive des informations au sein de l’auditoire cible sans garantie d’exactitude et d’authenticité ; ne parlons plus de la préservation des grains de singularité de l’expérience et du témoignage journalistiques.
A part ce fait, il y a aussi des cas qui laissent penser que ces modifications-là ont été faites volontairement par le traducteur. Pour le confirmer examinons l’exemple suivant :
As stated in the resolution, the US Senate reconfirms the commitment of the United States to the success of democracy and self-determination in the Soviet Union and its various republics, by expressing its deep concern about any Soviet action of retribution, intimidation, or leverage against those Republics and regions which have chosen to seek the fulfilment of their political aspirations. In other words, the Senate also states that the USSR and Azerbaijan committed massive violations of international humanitarian law like the forced deportations, crimes of aggression, the indiscriminate use of force, military actions against the civilian population, the use of violence against women, children and the elderly. At the same time, the Senate expressed its support for the realization of the right to self-determination. [5]
Par rapport à l’original le morceau en gras du texte est complètement ajouté par le traducteur et crée une déviation du sens sous le voile de l’explication, ce qui dissout l’accentuation du droit à l’autodétermination, dans le contexte des massacres du Haut Karabagh, dans « l’appel » concernant les aspirations de toutes les républiques soviétiques.
Tous ces points représentent des raisons assez sérieuses pour dire que malgré le caractère documentaire de l’article, ce qui laissait déjà peu de place à l’auteur pour y infiltrer sa propre approche, le traducteur de l’article n’a pas eu l’intention d’obliger l’auteur à parler en anglais, comme ce dernier l’avait fait en arménien. Ainsi, dans le système de coordination de Schleiermacher le problème du traducteur n’a pas été d’amener l’auteur au lecteur, mais il n’a pas été non plus au service des lecteurs, puisqu’il n’assure pas la compréhension exacte et complète des événements décrits. Tout cela donne à réfléchir sur les rapports de l’auteur, du traducteur et du lecteur. Là provient la nécessité d’analyser le rôle et la place indéfinis du traducteur dans le champ médiatique, ce qui ne provient pas seulement des problèmes d’organisation déjà mentionnés.
Notamment, comme on peut le voir sur le site de ARMENPRESS le nom du traducteur n’est pas indiqué, ce qui est pratiquement le propre du champ médiatique dans le monde entier. Dans le domaine journalistique plus que dans ceux de l’art et de la science, l’exigence de l’impartialité attendue rend impersonnel non seulement les traducteurs, mais aussi les auteurs. Cela assoupit à son tour le sens de responsabilité et l’individualité du traducteur, le privant de la nécessité de pénétrer à « l’intérieur » de l’auteur et de réveiller les sens conclus dans le travail de l’écrivain, ne parlant plus de la distance culturelle et de la préservation de la différence entre les langues. Cela contredit complètement au rôle dont Schleiermacher avait doté le traducteur en qui il voyait le maître de « l’art de la compréhension » :
Of course, whoever has acquired this art of understanding, through the most diligent treatment of language, through exact knowledge of the whole historical life of a nation, and through the most rigorous interpretation of individual works and their authors —he, of course, but only he- can desire to open up to his compatriots and contemporaries that same understanding of the masterworks of art and scholarship. [6] ,[7]
Concluant la comparaison, notons qu’aucune de nos hypothèses n’a été prouvée :
- Malgré la supposition provenant de la spécificité du champ médiatique, selon laquelle les matières journalistiques, dans le cadre du choix de la fidélité ou à l’auteur, ou au lecteur formulé par Schleiermacher, optent pour la version qui « rapproche l’auteur du lecteur », la version traduite de l’article analysé n’était pas orientée vers le lecteur, puisque le traducteur a ajouté et émis certaines nuances de l’original de manière préméditée, qui ont eu une influence sur le contenu (elle n’est non plus orientée vers l’auteur, comme l’ont montré les évaluations auctoriales et les cas de neutralisation du style structurel choisi. )
- Les suppositions, que malgré le fait que les restrictions des médias peuvent ne pas permettre au traducteur de faire le choix entre les stratégies de Schleiermacher orientées vers le lecteur ou l’auteur, n’ont pas été prouvées, mais en même temps ces mêmes restrictions doivent rendre plus facile les travaux dans la sphère médiatique du point de vue de la réalisation du but du traducteur n’étaient pas exactes non plus, puisque même en cas de cadres prédéterminés et du caractère documentaire du travail, n’a pas été transmis la compréhension exacte et complète du texte.
Mais d’autre part, prenant appui sur le projet spécial de ARMENPRESS – l’article « Opération « Oghak » : réponse internationale » et sa traduction en anglais, nous pouvons dire que la conception de Schleiermacher du traducteur peut et doit être considérée comme indice de changement pour tous les problèmes que nous avons fait voir dans le champ médiatique.
Cette formulation du problème du traducteur « Aider… à tirer la compréhension la plus exacte et complète et à prendre plaisir » peut être un pas raisonnable sensé à former le destin et la responsabilité du traducteur et à souligner sa place importante dans le travail du champ médiatique, en même temps restant principalement fidèle à la stratégie qui « rapproche l’auteur du lecteur ». Néanmoins cela peut être équilibré tout en gardant les évaluations individuelles de l’auteur concernant les événements esquissés, ainsi saisissant l’individualité et la langue de l’auteur et du traducteur. La condition préalable de tout cela doit être la visibilité du traducteur, de sa personne, et j’insiste que le nom du traducteur figure à côté de celui de l’auteur de l’article médiatique.
En premier lieu, cela va exposer la visibilité de la participation du traducteur aux travaux des agences de presse et l’importance de la « traduction médiatique » dans le champ médiatique en général.
Cela va obliger à prendre au sérieux leur visibilité et leur bilan d’activité et de former la responsabilité personnelle du traducteur envers son travail, et dans les circonstances de différentes perceptions du « rôle du traducteur » dans le champ médiatique et des relations inégales entre le traducteur d’un côté et le rédacteur, le lecteur et le journaliste de l’autre, à définir ses propres critères de l’éthique (lesquels, comme je l’ai déjà noté, je propose d’établir à partir de la formule de Schleiermacher) et à partir de là à appliquer des différentes stratégies de traduction, afin de présenter les informations comme il faut aussi bien à l’auditoire extérieur.
[1] ‘On the Different Methods of Translating’ by Friedrich Schleiermacher, translated by Waltraud Bartsch [2] Le mot « oghak » (օղակ) en arménien signifie «anneau» (NDT). [3] « Dans la nuit du 29 au 30 avril 1991, avec l’accord criminel de l’URSS et de l’Azerbaïdjan, a débuté la large opération militaire appelée « Oghak » [ anneau ] contre la population de certains villages arméniens… » (Je présente ici la traduction en français du texte original (en arménien)) (NDT) [4] « Néanmoins ces réponses n’ont pas empêché ni le Centre, ni plus encore la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan de renoncer à la réalisation de l’opération préalablement planifiée par l’accord criminel. » (traduction de l’arménien, NDT) [5] « La résolution indique également que le Sénat réaffirme l’intérêt des États-Unis dans la réussite de la démocratie et de l’autodétermination en URSS. Cela veut dire que le Sénat, lui aussi, il constate que L’URSS et L’Azerbaïdjan ont commis des violations massives du droit international humanitaire : migration forcée, crime d’agression, usage disproportionné de la force, notamment hostilités contre la population civile, violences contre les femmes, les enfants et les personnes âgées. En même temps, le Sénat exprime son soutien à la réalisation du droit à l’autodétermination. » (Traduit de l’arménien (NDT)) [6] From ‘On the Different Methods of Translating’ by Friedrich Schleiermacher, translated by Waltraud Bartsch, p. 39 [7] « Bien sûr, celui qui a acquis cet art de comprendre, par le traitement le plus diligent de la langue, par la connaissance exacte de toute la vie historique d’une nation, et par l’interprétation la plus rigoureuse des œuvres individuelles et de leurs auteurs – il, bien sûr, mais lui seul peut désirer ouvrir à ses compatriotes et contemporains cette même compréhension des chefs-d’œuvre de l’art et de la science. » (Traduction de l’anglais, NDT)Notes et références
Auteur : Heghine Aleksanyan © Tous droits réservés.
Traduit par Lusine Aghajanyan.