Les Kurdes, le monde et l’Arménie: Partie 3

Photo: www.nytimes.com
Photo: www.nytimes.com

La situation géopolitique de la région

Pour plusieurs raisons l’aire de la population kurde est l’objet des intérêts de plusieurs centres puissants, mondiaux et régionaux. Mais il faut comprendre que parmi les côtés aucun n’observe la question kurde comme un problème commun. Dans l’ordre du jour il n’y a pas l’ordre de la solution du problème du Kurdistan uni ou celui d’ethnie kurde. Il y a 4 problèmes distinctes et leurs approches individuelles, qui se distinguent parfois perceptiblement. Par exemple pour les États-Unis les approches à l’égard des Kurdes qui habitent le territoire de son allié Turquie et des Kurdes du territoire de la Syrie ayant la position anti-américaine, sont principalement différentes. Pour la Russie d’une part se sont les Kurdes d’Irak, qui se trouvent sous l’influence américaine, d’autre part, les Kurdes, qui veulent détruire du dedans son allié Syrie. C’est-à-dire actuellement au moins d’un des côtés n’a pas et en fait, il n’aura pas l’idée d’une approche commune de problème kurde, qui complique non seulement l’affaire des chercheurs, mais aussi le cas des Kurdes. Comme la sphère de nos intérêts se résume dans les visions de la création du Kurdistan, premièrement nous ferons attention au Kurdistan irakien et à ses problèmes.

La sphère des intérêts, l’attitude et l’approche à l’égard du problème kurde se forment sur quelques bases.

  1. La position géographique et les relations avec les États voisins. La position géographique du Kurdistan a l’importance stratégique primaire pour les forces, qui tâchent d’acquérir la domination dans la région. Elle se situe dans le centre de la partie la plus active et turbulente de la région, elle a la situation géographique élevée et en cas nécessaire elle peut servir d’avant-poste dans les actions contre un pays voisin. La position géographique du pays est également importante pour les communications possibles et existantes. Ce sont surtout les pipelines, qui doivent prendre source du Kurdistan ou ils doivent passer à travers de son territoire.
  2. Des ressources naturelles: la plupart des ressources naturelles de l’Irak est dans le territoire du Kurdistan, en plus le Kurdistan irakien est le sixième dans le monde avec ses réserves de pétrole. L’abondance des ressources nécessaires pour l’eau, les métaux et l’agriculture s’ajoute cela. Grâce à cela le pays est le centre des intérêts géographiques de l’Occident.
  3. Le pro-Occident des Kurdes et le facteur russe: depuis 2003 dans le territoire de l’Irak occupé l’autonomie kurde a eu de grandes conquêtes, mais en ce temps-là l’administration de Bush n’a plus créé le chaos dans la région ne permettant pas la déclaration de l’indépendence du Kurdistan et la destruction finale de l’ Mais cette situation s’est changée: sous l’aspect des intérêts des États-Unis l’existence de l’État kurde indépendant hors de l’Irak devient de plus en plus favorable. Tout d’abord cela dépend de parti pro-Occident remarquable des Kurdes. Il est intéressant que le Kurdistan indépendant et souverain préjudicie aux intérêts russes, dont nous parlons un peu plus tard.

Maintenant revenons sur les approches de différentes parties, qui concernent la question discutable.

Les États-Unis et l’UE

Au Moyen-Orient les intérêts des puissances occidentales caractérisent l’existence de la région déjà presque 1 siècle. Durant les dernières décennies l’actualisation et l’accentuation du problème kurde sont premièrement causées par les initiatives des pays occidentaux. Il est nécessaire de revenir sur les causes simples et profondes, grâce auxquelles les pays occidentaux chercheront l’indépendance du Kurdistan irakien, qui doit se dérouler exclusivement d’une manière évolutive sans des changements catégoriques (cela dépend principalement de l’hypersensibilité de la région).

Les motifs américains de l’indépendance du Kurdistan sont

  1. La combativité et le pro-américanismedes Kurdes contre la lutte de EIIL.
  2. Le désir de détruire l’Irak, qui a le régime des chiites (l’Irak est trop lié avec l’Iran).
  3. Le Kurdistan indépendant est un problème pour tous les États de la région, donc il peut être employé comme une carte supplémentaire contre tous ces pays.
  4. Après la victoire contre EIIL le motif historique et nécessaire disparaîtra pour la reformulation des frontières, pour laquelle les Kurdes peuvent aider les États-Unis.
  5. Probablement dans la région l’État kurde présentera comme un nouvel allié proche des États-Unis à la ressemblance d’Israël.

Dans la région les intérêts de l’UE se limitent à la tendance de garder la proper sécurité énergétique et la stabilisation régionale. On voit sa réalisation dans l’UE par la construction du Kurdistan indépendant, car en d’autres cas les Kurdes ne s’arrêtent pas combattre et le problème seulement se cachera.

Le monde arabe

Le monde arabe dirigé par l’Arabie saoudite et l’Irak, joue le rôle de plus grand adversaire de la création d’un État kurde. Cela est lié avec quelques facteurs:

  1. Il y a un réel danger, que l’État kurde indépendant deviendra le « nouvel Israël » dans la région le nouveau centre de l’influence et des valeurs américaines.
  2. Cela favorise la diminuation de l’influence arabe de la région, car ici on créera le troisième État non arabe.
  3. Selon le nouveau protectorat et les combinaisons l’influence américaine augmentera dans la région.
  4. Pendant les dernières années les Kurdes ont un appétit accru, ayant l’intention de créer un Grand Kurdistan, qui ne peut pas plaire les Arabes, même dans le cadre de l’union territoriale de la Syrie.
  5. Cela peut favoriser la destruction de l’Irak uni et la conséquence possible sera la transition de la partie du chiisme de l’Irak à la zone de l’influence iranienne, qui sera une défaite majeure pour le monde arabe des sunnites.

La Turquie

La Turquie se présente avec la position plus modérée, mais en même temps plus variable. Pour la Turquie tout cela a deux côtés de la médaille. D’une part ce sont les possibles acquisitions économiques, qui sont dépendues de la construction des canalisations et de trasport, la baisse de tension dans les régions kurdes, dépendue de la formation de l’État indépendant. D’autre part à l’avenir cette question peut devenir un problème sérieux pour la Turquie dans le cadre des aspirations indépendantistes de la communauté kurde, les communautés indépendantes de la même race essayeront bien sûr d’aider à réaliser ces aspirations. De plus le Kurdistan indépendant peut se présenter en Turquie avec les ambitions vers le statut de l’être aimé par l’Amérique. L’État kurde qui est en train de se former dans le territoire de l’Irak rend la Turquie totalement interchangeable (surtout en ce qui concerne la position des bases militaires) le privant de la possibilité de faire pression sur les États-Unis. C’est-à-dire, à bref délai tout cela peut être avantageux pour la Turquie, mais à long terme ça peut être très problématique. Cela s’ajoutent aussi les relations glaciales entre les États-Unis et la Turquie, qui ont atteint au minimum historique durant les dernières années.

Iran, Israël

Les intérêts d’Israël et d’Iran coïncident paradoxalement en partie. La situation actuelle n’est pas avantageuse pour ces deux pays, car ils tâchent de faire des changements décisifs. Pour l’Israël, c’est la formation d’une puissance non arabe et celle d’un allié possible entre les États arabes au Moyen-Orient, mais pour l’Iran la séparation du Kurdistan ouvre la voie à la destruction de l’Irak et à la confirmation finale de son influence sur les régions des chiites. Même si on remarque aujourd’hui certain rapprochement des relations entre l’Irak et l’Iran, dépendu du politique mené par l’administration chiite, qui règne en Irak, mais les chiites et les forces pro-iraniennes présentent ici la minorité et ils ne peuvent jamais obtenir la puissance stable et à long terme. Voilà pourquoi la partie chiite de l’Irak est plus avantageuse et prévisible pour l’Iran, car l’Irak unifié est considéré comme un mal de tête constant, mais en cas de l’Iran il y a aussi l’hésitation de l’expansion des Kurdes vers les territoires iraniens peuplés par les Kurdes. De plus l’indépendance du Kurdistan favorise la possibilité de la création de la base américaine près de ses frontières. Alors que le Kurdistan soit le marché du pétrole pour l’Israël, car grâce à la solidarité les pays arabes ne vendent pas du pétrole à l’Israël, mais selon les informations non confirmées le Kurdistan est déjà en train de le faire. Israël occupe la position d’un allié extrême en faveur de l’indépendance du Kurdistan. Á la ressemblance de la Turquie l’Iran hésite, mais grâce à la passivité incomparable de la communauté kurde il est plus sûr de soi et il manifeste le monde d’action plus favorable. La tendance de l’utilisation de la chance actuelle et la pensée de futur à l’avenir possèdent en Iran. En cas de l’Israël il y a aussi un problème: ce sont les manifestations de l’antisémitisme souligné dans les régions kurdes et les tendances de solidarité avec les Arabes de la même religion. La formation de l’axe possible kurdo-israélien dépend de la maturité politique suffisante et de la force diplomatique pour distinguer leurs alliés de leurs adversaires et pour agir sans les sentiments.

La Fédération de Russie et la Chine

Durant le processus politique du Kurdistan irakien ces deux centres de pouvoir ont essentiellement le statut d’observateur et ils montrent le mode d’actionattentiste, alors que leurs intérêts s’opposent à cette question. Dans cette région la Chine a besoin de paix, parce que l’Irak est le troisième plus grand fournisseur de pétrole de la Chine, alors dans la région les perturbations assez grandes peuvent avoir le résultat négatif pour l’économie de «Céleste Empire». Mais l’instabilité de la région est avantageuse pour la Russie, car ça crée la possibilité de vendre les ressources d’hydrocarbures russes à l’Est et à l’Ouest. L’Irak unifié et le Kurdistan indépendant sont les adversaires potentiels pour la Russie et aujourd’hui la situation instable est généralement acceptable pour la Russie.

L’attitude envers la création du Kurdistan indépendant
Contre agressif Contre Pour modéré Pour Pour agressif
 

Le monde arabe

La Turquie,

La Fédération de Russie

 

L’Iran

 

Les États-Unis, l’UE, la Chine

 

 

L’Israël,

les Kurdes

Les développements possibles

Toutes les variantes des développements possibles arriveront plus ou moins rapidement à la création du Kurdistan libre, alors le problème principal concerne le délai et les frontières de la création du Kurdistan. On peut distinguer 4 scénarios principaux du développement des événements, dont les deux premiers sont très incroyables pour le moment.

  1. La régression: la conservation de la situation existante ou bien le processus de la formation d’Irak unitaire, grâce auquelle le Kurdistan restera dans les frontières irakiennes.
  2. Des changements importants: la création du grand Kurdistan, qui comprendra toutes les régions kurdes, c’est-à-dire une partie des territoires de l’Irak, de l’Iran, de la Syrie, de la Turquie et de l’Arménie.
  3. Des changement locaux, qui auront lieu seulement dans le territoire de l’Irak par la création de l’État kurde.
  4. Des changements évolutifs: le chemin sans les chocs et les grandes guerres de la création du Kurdistan, qui conduira probablement à l’unification progressive et à l’indépendance des régions kurdes de l’Irak et de la Syrie.
    Á l’existence de EIIL, quand les frontières internationales ne sont pas précises et les autorités des deux pays ne sont pas capables d’assurer l’activité complète dans leur territoire, on crée une occasion incroyable historique pour réaliser la quatrième variante.

 L’Arménie et les Kurdes

Les relations entre l’Arménie et les Kurdes dépendent de moyen du processus de la création du Kurdistan. Les Kurdes peuvent devenir également nos alliés possibles et nos adversaires. La première variante est plus possible, car elle dépend de deux dernières scénarios possibles. En ce cas le Kurdistan peut devenir l’allié naturel de l’Arménie contre leur ennemi commun la Turquie. Les Kurdes ne cachent pas leurs revendications territoriales, de quoi le peuple arménien a aussi les attentes. Après quelques temps la formation du Kurdistan favorisera l’activation du mouvement liberal des Kurdes, qui habitent la Turquie et la pression du segment azerbaïdjanais de la Turquie. En Turquie le mouvement mené par les Kurdes et la lutte du Kurdistan contre la Turquie peuvent être une carte importante pour l’Arménie en cas de la réelle politique étrangère. La République d’Arménie a une grande base des propositions pour son allié. Tout d’abord il s’agit de la voie diplomatique d’un État célèbre et connu au niveau international, mais aussi de la diaspora arménienne, connue par ses mécanismes du lobbying assez forts. Dans l’éducation, l’économie, la sécurité et d’autres domains l’aide technique, professionnelle et la coopération peuvent mettre à un nouveau niveau les relations bilatérales. Aujourd’hui même avec beaucoup d’argent l’obtention des armes modernes est le plus grand problème pour les Kurdes, alors l’Arménie peut devenirle médiateur entre le géant de la fabrication des armes la Russie et le Kurdistan, entre les pays de l’UE et le Kurdistan. Dans la région la transformation des Kurdes comme nos adversaires est moins possible, car cela dépend de la création du Grand Kurdistan, qui est presque impossible au moment actuel. Donc, comment seront les développements futurs des événements et des relations, une chose est claire: l’Arménie doit réviser son engagement passif dans cette région, intensifier les contacts, les études et les communications avec l’environnement kurde et élaborer une nouvelle politique globale en engageant toutes les forces importantes du pays. Il faut attendre, se préparer et être prêt aux changements fondamentaux de la région et aux possibilités historiques pour profiter de ces changements.

Le résumé

Alors, nous avons étudié la plus grande unité éthnique du monde, qui n’est pas un État, le passé, le présent et les visions de l’avenir du Kurdistan, leurs relations avec l’Arménie et la situation géopolitique internationale concernant cette question. Toutes les acquisitions et tous les problèmes pour la création d’un État indépendant, qui est le plus grand problème des Kurdes, sont certainement nécessaire, mais le rôle de l’unité est le plus important. Les Kurdes sont condamnés à être dans le rang des tribus privés de droits et abattus, tant qu’on mûrisse et qu’on attende le niveau de conscience de nationalité. Seulement en ce cas la solution du problème kurde et sa généralisation en un seul problème sont possibles. Malgré la situation actuelle difficile et lourde, la désunion, la localisation, les scissions, la parenté primitive pour la première fois dans l’histoire les conditions favorables se sont créées pour la formation d’un État indépendant. Malgré la surestimation fréquente de la propre force et l’exagération forte du potentiel national la nouvelle génération des Kurdes a le potentiel suffisant et les ressources pour achever triomphalement le processus de la formation de l’État. En tous cas les Kurdes et même les autres ont fait tous les efforts possibles pour cela.


Bibliographie

  1. Mackey, The Reckoning: Iraq and the Legacy of Saddam, 2002.
  2. Romano, The Kurdish Nationalist Movement, 2006.
  3. Barth,Principles of Social Organization in Southern Kurdistan, 1953.
  4. McKiernan, the Kurds, a people in search of their homeland, 2006.
  5. Human rights watch, 2005 Vol. 17, No. 2(D)
  6. http://www.turkishweekly.net/
  7. nytimes.com
  8. https://www.opendemocracy.net
  9. http://www.iranicaonline.org
  10. http://www.itnet.org/
  11. http://www.theguardian.com
  12. http://www.britannica.com
  13. https://www.cia.gov
  14. http://www.institutkurde.org/en/
  15. http://www.kurdistanica.com/
  16. http://www.pen-kurd.org
  17. http://theotheriraq.com/
  18. https://www.ictj.org/
  19. https://www.amnesty.org/en/
  20. http://www.aljazeera.com/

Auteur: Areg Kochinyan. © Tous droits réservés.

Traduit par Lilit Harutyunyan.