Le célèbre réalisateur, acteur et artiste émérite de l’Arménie Ruben Gevorgyanc a récemment quitté la vie. Le fait inhabituel n’était pas sa mort, ce qui est un phénomène naturel, mais le contenu du message, qui succédait à sa mort. Le message diffusait ses fils et ses parents. Dans le message on dit le suivant: «Pendant toute sa vie Ruben Gevorgyanc essayait de servir au pays et au peuple par son activité. Il a demandé plusieurs fois à ses parents, que lorsque le jour de ses adieux arrivera, ils n’apportent pas des fleurs et des couronnes mortuaires, mais transférer la somme au ministère de La Défense de la République d’Arménie, pour aider aux familles combattants pour la liberté, qui sont succombé. Les fils et les parents demandent aux gens, qui ont l’envie de rendre hommage à la mémoire de Ruben Gevorgyanc la somme des couronnes mortuaires transférer à la compte suivante: «À la mémoire de Ruben Gevorgyanc».
A la première vue c’est une position trop «patriotique», «dévouée», «pro-état». Quelle sublimité dans la volonté d’un citoyen, qui veut même après la mort aider aux soldats pauvres et leurs proches, appuyer l’État, et même matérialiser son dernier souhait pour l’état et pour la société. Si un moment nous faisons un pause, nous nous arrachons de la sensibilité et de la déférence envers la mort, et considérons «le testament» de Ruben Gevorgyanc de la position du profit de la société, ce qu’il faut faire, car l’artiste émérite de la République d’Arménie Ruben Gevorgyanc est la figure publique, sociale et sa parole aussi est publique dirigée à la société, et nous verrons que le côté bénéficiaire doit être la société en la personne des familles recevant cet aide. Oui, le problème appartient uniquement au champ public, et ce champ est à discuter, parce que Gevorgyanc demandait de transférer les sommes justes à la fondation du ministère de La Défense.
Certains peuvent riposter, que c’est le désir personnelle de Gevorgyanc même on peut dire le désir «privé», mais Gevorgyanc s’adresse au public, aux amis, aux gens de connaissances, c’est à dire il amène son attente au champ public, et avec cela il réaffirme sa position publique et sa parole, la parole: dirigée vers le peuple, et cela nous donne la possibilité de discuter le problème dans le champ public et donner appréciation nécessaire.
C’est ainsi Gevorgyanc présente une figure de l’intellectuel inquiétée par les problèmes de la nation et de l’état, dévouée aux citoyens arméniens et à l’Arménie, dont même la mort ne peut pas empêcher d’aider et de soutenir à la société et aux couches les plus pauvres de la société.
Antonio Gramshi fait une intéressante généralisation sur cet intellectuel traditionnel, qui présente évidemment la relation entre l’intellectuel classique-traditionnelle et l’état. Gramshi croît que tous les intellectuels public sont dans le système des relations publiques ou ils sont les représentants de la force d’un tel ou d’un autre groupe. Il définissait un nouveau type des intellectuels: les intellectuels organiques, qui avaient un rôle plus pratique dans l’idéologie public et dans la construction de la vie publique, que les intellectuels classiques. Dans son «cahier de prison» parlant de l’apparition des intellectuels, du développement historique, du rôle et de la place des intellectuels, Gramshi développait la thèse, que les intellectuels n’existent pas indépendamment et tous les intellectuels sont arrachés d’une telle ou d’une autre forces. Voici ce qu’il dit à cet occasion « elle n’existe pas la classe des intellectuels indépendants, chaque groupe social a sa propre couche des intellectuels ou on aspire à créer ce groupe».
Et ainsi, si on prend le départ aux dogmes remarqués ci-dessus, on voit que ce «testament» de Gevorgyanc est de la même série, que les initiatives «1000 de drames pour l’armée», «une nation, une culture», «tout pour le front», «les combattants du front idéologique», «nous sommes tous les soldats», «nation-armée», «je suis le soldat de ma patrie» etc.
Ici le problème n’est pas l’aspect fonctionnel de la question, ou la discussion des aspects de l’organisation et esthétique, mais son aspect du contenu, c’est à dire idéologique, sur lequel est ancré le système complexe des relations entre l’état-pouvoir-habituel avec ses écueils internes et ses îles externes. Michel Fuko pendant l’entretien avec Gil Deloz en 1972 le 4 mars décrit le rôle des intellectuels et les relations avec le pouvoir d’une manière suivante: «le pouvoir entre dans le réseau du système des relations sociales profondément et invisiblement, et c’est ainsi les intellectuels sont considérés comme une partie de système du pouvoir, et même l’idée qu’ils sont les porteurs de la «conscience» entre dans ce système, où l’intellectuel présente en même temps l’objet et le moyen pour le pouvoir.
Ici il est clair que Gevorgyanc fait la partie de ce genre des intellectuels, dont parle Fuko, Gramshi, Deloz et des autres théoriciens, qui étudient le social et la politique, la vie quotidienne et son absorption par l’idéologie de la politique, de l’état et du pouvoir. Le côté cible du problème a la nécessité de la discussion prioritaire, parce que la politique par son outil idéologique résolvant ses problèmes avec la vie quotidienne, s’approprie les nouveaux horizons: essayant de posséder même la vie d’outre-tombe. Le citoyen de la République d’Arménie, l’homme, l’individu est «le soldat pour la patrie», «l’arménien dévoué», «le vrai arménien», «quelqu’un qui sert à la patrie et au peuple» même après sa mort, l’intellectuel, qui n’oublie pas les soucis de la patrie même dans le lit de mort et fait tout possible après sa mort pour soutenir sa patrie. Et ainsi, pour l’histoire la plus récente de l’Arménie, ce petit incident est l’indicateur évident de la politique (bio politique) tout-puissant de la vie quotidienne, remarquée et mise en circulation par Fuko, une politique qui se renforce dans les conditions, qui existent en Arménie, se révélant les nouvelles nuances totalitaires. Totalitaire, parce que les frontières de la privée et du public, de la personnelle et du social s’effacent, on peut et on doit parler sur la fécondation de ne totalitarisme, parlons avec l’accent négatif, parce que chaque atteint privé par l’état, par le pouvoir et par l’idéologie doit être évalué à sa juste valeur et connaître la résistance, parce que le lavage des frontières est plein de la création d’un biomasse impersonnel et sans couleur, le témoin est l’expérience des états totalitaires du 20ème siècle, l’héritage et la fin, qui a coûté la vie des millions de peuples.
Les romains ont un proverbe «les romains sont sincère une seule fois, dans leur testament» dans le cas de Gevorgyanc c’est comme ça, mais tout au contraire.
Gramshi dit que tous les gens sont les intellectuels Homo faber et Homo sapiens, mais pas tous les gens qui jouent leur rôle de l’intellectuel dans la société. Gramsci A. Selectionsfrom Prison Notebooks.NY, 1971, 483p. pp. 9-10.] Gramshi considérait, que l’idée de l’intellectuel «indépendant» est la révélation de l’utopie publique, montrée par la philosophie idéaliste. Gramsci A. (1971), p.8] A cet égard sont particulièrement remarquable les affiches à Erevan, où les employeurs des différents domaines sont présentés comme une partie indissoluble du concept «nation-armée» et pourquoi pas comme le force motrice. Фуко Мишель. Интеллектуалы и власть: Избранные политические статьи, выступления и интервью. М.: Праксис, 2002. стр. 68-69. Auteur: Gor Madoyan. © Tous droits réservés. Traduit par Gayanée Kirakossian.
Bibliographie