Les notions modernisme et postmodernisme sont assez à la mode et on peut les rencontrer dans les sources diverses. Au lieu de surnommer ces deux notions comme des questions litigieuses et par conséquent d’éviter de leur étude, cet article va examiner les contours des termes mentionnés, parce que leur analyse donne la possibilité de découvrir dans quel monde nous vivons modern ou postmoderne, et est-ce que cette question est actuelle et elle ajoute une certaine valeur sur notre imagination de la conception du monde et de la réalité.
Dans la littérature scientifique le modernisme et le postmodernisme peuvent être présentés comme les deux théories, époques, mouvements, tendances, conceptions du monde et s’utilisent dans le contexte des sciences de la littérature, des arts, de l’architecture, de la philosophie et de la sociologie. Désormais nous allons étudier d’une manière comparative le modernisme et le postmodernisme et nous allons discuter ces deux notions par les deux différentes positions. Nous aborderons aux résultats de l’analyse dans le contexte des arts. La discussion donnera la possibilité aux lecteurs de faire leurs propres conclusions ce qui est modern ou postmoderne.
L’opposition modernisme-postmodernisme s’est créé dans le résultat des articles fondamentaux du philosophe allemand Jürgen Habermas et du philosophe français Jean-François Lyotard. La théorie de ces auteurs est une base pour notre analyse, parce que ces auteurs sont les initiatives de ce discours (postérieurement d’autres auteurs ont évalué ce sujet) en se concentrant sur cet art et en l’utilisant pour motiver leurs arguments.
Siècle des Lumières
L’idée modernisme/postmodernisme est liée avec l’instruction. Tous les deux sont l’écho des problèmes surgis dans le résultat de l’instruction. Essayons de comprendre les problèmes, qui se lient avec le modernisme et le postmodernisme.
Selon Kant l’instruction est la révélation de l’homme (ou du sujet) de son minorité. C’est le courage de l’homme d’utiliser son mentalité sans l’orientation de l’autre. Kant note que «partout il y a des limites de la liberté humaine, et l’utilisation publique des jugements peut libérer les gens et apporter de la lumière».
Les valeurs fondamentales du siècle des Lumières sont le raisonnement, le savoir empiriste et la raison. Cela se présente une tentative de franchir les préjugés, les mythes, les narratifs, les dogmes religieux et les traditions des années passées. Cela est visé de faire devenir le jugement de l’homme l’outil principal de la réglementation des relations humaines, qui aboutirait au progrès humain, à la croissance et au développement.
Ici il y a une question est-ce que la libération et la maturité étaient possibles ou le programme de l’instruction n’était qu’un mythe, légende et narratif. Les désastres de deux guerres mondiales, les bombardements nucléaires ont provoqué une méfiance profonde envers la capacité de la perfection de l’homme, du savoir et de la libération en mettant sous le point d’interrogation la possibilité. Néanmoins, le retour aux traditions, à la vérité divine et aux valeurs de la période avant l’instruction n’est plus une alternative vitale.
L’opposition modernisme-postmodernisme
L’instruction a abouti à la raison (par exemple l’activité de droit), la distinction de la science (du savoir) et de l’art, ce qui Max Weber a appelé le rationalisme de la culture. Dans le résultat de cette distinction le lien entre les différents domaines s’est interrompu. Ce qui a provoqué une attitude spécialisée envers les sphères et les a séparés de la vie et des traditions.
Dans le résultat la culture d’expertise s’est créé. A présent le savoir scientifique, l’activité morale et légale, «la production» artistique et la critique de l’art sont institutionnalisés dans les systèmes convenables, et sont l’objet de préoccupation des experts et pas de la société. L’un des exemples de ce type d’activité est le spectacle, qui tente souvent de restaurer la relation entre l’artiste et les spectateurs en l’incluant dans le spectacle.
Le projet de la distinction du domaine de la peinture s’est lancé à la moitié du 19e siècle dans le résultat de cette distinction. Le concept «L’art pour l’art» est devenu réalité, par conséquent l’art est devenu un domaine autonome de l’activité. Parallèlement à l’approfondissement de cette tendance l’art devient plus isolé et il devient très difficile même impossible de les «réconcilier». Cela provoque de la peine qui est reflétée dans le cafard des étrangers de Paris.
«Toutes les tentatives qui avaient le but de réunir l’art et la vie, l’expérience et la conception, le mirage et la réalité, de supprimer la différence entre la production artistique et les objets de la vie quotidienne, de nommer tout comme art et tout le monde comme artistes, de supprimer tous les critères et de mettre le signe d’égalité entre les jugements artistiques et la tentative subjective, étaient absurdes. Toutes ces tentatives étaient de vains efforts, qui réussissent seulement contre leur dessein propre en montrant les aspects de l’art qu’ils étaient visé à surmonter». Selon Habermas ces initiatives sont les sublimations fausses appliquées par néoconservatives–par les postmodernistes. Il exigeait que l’esthétique et l’art soient différents. En fait, il critiquait les expérimentes et il saluait les changements. Cela signifie que pour Habermas l’art était modern s’il était visé à être innovateur, et avait le but de mettre sous un point d’interrogation ou de changer de réalité. La version de résolution de Habermas laïcisait de nouveau l’art en le présentant comme moyen de la libération, ce qui ressemble à une tentative religieuse.
Comme le modernisme est normatif, il tente de proposer des résolutions au problème susmentionné. D’après Habermas le médicament de l’art d’expertise et d’aliénation de la vie est l’union de la barrière à l’aide de la formation l’union du consensus et de l’expérience. Comme un exemple de la réalisation de ce problème il mentionne l’art et le stage de l’art. Il propose de remplacer les jugements concernant le goût par les problèmes quotidiens en rendant l’art communicatif avec les problèmes quotidiens et la société. Dans ce cas, l’étude de l’art n’est pas seulement la jouissance de l’art–il s’agit de la critique de l’art et aux experts du domaine, auxquels ne s’intéressent que le développement de l’art et du goût dans les cadres de l’art, mais aussi cela concerne à la société.
Lyotard est d’accord que ce problème- l’aliénation de la vie existe, mais pour lui la résolution de Habermas est impossible. Il insiste qu’entre nos capacités il y a une division sans dénouement, et la tentative de les unir est une activité de totalisation envers nous, un acte de «terrorisme». La création de l’union socio-culturelle, l’investissement des éléments de la vie quotidienne dans la totalité organique et leur mélange sont impossibles, par conséquent nous n’arriverons jamais à un accord universel.
Selon Lyotard l’actualité découvre «le manque de la réalité» dans la réalité, par conséquent elle découvre de différentes réalités. Il insiste qu’il n’y a pas de réalité, et ce qui existe est dans le commentaire de la réalité. Lyotard montre l’absence de la réalité à l’aide de bon et de sublime. Selon lui les gens sont doués par deux capacités de comprendre et de présenter. Notre imagination est capable de comprendre l’idée, mais elle n’est pas capable de présenter l’objet dans une manière qu’il correspond au concept. Le beau est la coïncidence de comprendre et de présenter.
L’art moderne qui est selon Lyotard dans l’esthétique du beau, représente le fait que l’imprésentable existe. Mais le sublime est l’opposition de deux capacités celle de représentation et de la compréhension. L’esthétique du sublime est la probabilité de la représentation d’imprésentable. L’imprésentable se représente dans le but de transmettre un sens plus fort de l’imprésentable (c’est-à-dire une personne présente l’impossibilité de la présentation de l’imprésentable, et elle ne cherche pas un chemin pour la présentation d’imprésentable). Cette discussion sur le beau et le sublime était visée à montrer que le postmodernisme est une activité de surmonter et s’identifie à l’opposition contre la société institutionnalisée, de l’expérimentation et d’innovation. Quand le doublage transforme à une tradition, cela devient un modernisme. En fait, Lyotard tente de sortir du commentaire d’histoire en insistant que le travail peut devenir modern s’il est postmoderne.
Pour Lyotard le lien sociale est linguistique, malgré qu’il n’existe aucun cercle lié. Ce lien peut se former à l’aide des jeux linguistiques. Tous les débats peuvent se résoudre par le moyen des jeux pragmatiques linguistiques seulement dans certaines situations.
Ferons une brève comparaison qui va résumer notre conception sur les théories de Lyotard et de Habermas et la distinction modernisme-postmodernisme sera plus claire. Pour Habermas le modernisme est un projet qui n’est pas terminé, et nous vivons dans un monde moderne. Lyotard insiste que c’est un monde postmoderne, et si l’on ne l’accepte pas cela signifie ne pas apercevoir les changements dans le monde.
L’actualité est l’établissement des idées des lumières. Cela est lié avec la conscience, encourage les critères rationnels et le consensus. Le rationalisme est une catégorie centrale du modernisme, tandis que le postmodernisme est une réaction envers le modernisme. C’est une méfiance envers le modernisme comme insiste Lyotard. Le postmodernisme est la fin des métahistoires et la vérité absolue que postmodernisme avait créé. Il n’existe aucune métahistoire, métathéorie, métalangage qui peut unir et représenter tout. Pour les postmodernistes le modernisme crée la totalisation de la vie en provoquant l’aliénation de l’individu de la vie.
Le postmodernisme s’oppose à toutes les totalisations, au consensus opposé, il encourage la relativité et la sensibilité envers la différence et il fait appel de la tolérance dans les situations de dénouement. Néanmoins, pour les modernistes le postmodernisme est une nouvelle espèce de néoconservatisme, qui ne propose pas de résolutions et c’est une phase autonome du modernisme.
En faisant le bilan nous pouvons noter que et les modernistes et les postmodernistes agissent dans les cadres des traditions des Lumières, parce que soit ils admissent que le jugement libre a une signification libre pour l’homme (Habermas), soit ils s’opposent à cela et aux idées des Lumières (Lyotard-admission négative). Cela témoigne que cette opposition existe par le moyen de l’existence des Lumières. Par conséquent, une question se soulève comment il est possible de libérer le postmodernisme du commentaire historisé, comme Lyotard propose quand c’est lui qui admet l’instruction comme la base et le point de lancement du débat parce que si cette notion ne serait pas historique, cela pourrait être appliqué pour chaque époque historique, y compris l’époque avant les Lumières. Voici la raison pourquoi on n’accepte pas l’idée que le postmoderne doit être compris du point de vue historique. Mais les problèmes que les deux auteurs soulèvent sont nés après le siècle des Lumières. Cela montre que la question que nous vivons dans un monde modern ou postmoderne n’a pas encore perdu sa signification.
Et le modernisme, et le postmodernisme de leur essence sont utopiques. Si le modernisme tente de surmonter l’immaturité de la période qui précède le siècle des Lumières et de mener à la perfection, le postmodernisme à son tour était visé à supprimer toutes les règles du modernisme, pourtant cela devient une autre règle pour les postmodernistes. Par conséquent il est impossible de se délivrer du commentaire historisé et ne pas apercevoir que chacune de ces théories fait la même activité envers l’autre comme postérieurement envers eux même. Ils tentent de surmonter un mythe, mais au lieu de cela ils provoquent un autre.
Le modernisme et le postmodernisme sont les notions instables et dynamiques, qui se varient entre la hiérarchie et l’anarchie, de la centralisation et la décentralisation, entre le but et le jeu, le pouvoir et la destruction, la continuité et l’incertitude. Ce tableau pris chez Harvey présente les différences schématiques entre les deux concepts qui montrent comment le postmodernisme est présenté comme une réaction pour le modernisme. Mais il ne faut pas étonner si certains composants changent de leurs places avec le contraire.
Modernisme | Postmodernisme |
Romantisme/Symbolisme | Paraphysique/ dadaïsme |
Manière (fermée, associée) | Antimanière (ouverte, séparée) |
But | Jeu |
Style | Possibilité |
Hiérarchie | Anarchie |
Domination/logos | Epuisement/ silence |
L’objet de l’art/ œuvre achevée | Processus/spectacle |
Distance | Participation |
Création /totalisation/ synthèse | Destruction/antithèse |
Présence | Absence |
Centralisation | Décentralisation |
Genre / frontière | Texte/intratexte |
Sémantique | Rhétorique |
Paradigme | Syntagme |
Union avec les conjonctions | Union sans conjonctions |
Choix | Synthèse |
Radical /profondeur | Pousse/ superficie |
Commentaire/ lecture | Contre commentaire/ lecture fausse |
Signifié | Signifiant |
Lu | Ecrit |
Histoire/ grande histoire | Anti-histoire/ petite histoire |
Codex principal | Dialecte d’une personne |
Syndrome | Envie |
Type | Mutant |
Sexuel/ phallique | Polymorphisme/androgène |
Paranoïa | Schizophrénie |
Apparition/ raison | Différence-différence |
Dieu et Père | Saint-Esprit |
Métaphysique | Ironie |
Précision | Incertitude |
Transcendétisme | Immanentisme |
Source-Hasan (1985- 123-4)
En résumant notons que le postmodernisme n’est pas trop différent du modernisme. Cela porte aussi un caractère périodique jusqu’à l’apparition d’une nouvelle situation. Le modernisme et le postmodernisme incluent et combinent des éléments et le conservatisme du caractère révolutionnaire, des idées et leurs critiques.
Auteur: Marine Khachatryan. © Tous droits réservés. Traduit par Izabella Tshagharyan.
Bibliographie