«Sur l’ordre de Lévon Mkrtchian, le ministre de l’éducation nationale de l’Arménie, on a établi le projet expérimental de la matière «La chanson et la danse nationales» pour la septième classe de l’école de l’enseignement public. Conformément à cela dans les écoles qui réalisent ce projet on consacre à la matière «La chanson et la danse nationales » 1.5 cours par semaine, et 51 cours par an, l’école peut les accorder des cours consacrés à la «Gymnastique» ou au constituant scolaire».
Il y a quelques jours que le Ministère de l’éducation a fait une déclaration à ce proposi.A première vue cette déclaration innocente et le résultat de la politique qui se réalise par le pouvoir dans le domaine de l’enseignement public. Selon cette décision on envisage de réaliser les cours destinés à la matière «La chanson et la danse nationales» aux dépens de cours de la gymnastique. De toute évidence les départements du ministère et leurs responsables à la tête du ministre Lévon Mkrtchyan ont trouvé que la préparation physique des écoliers est moins importante que la matière «La chanson et la danse nationales», qui pendant 2 années 2014 – 2015 et maintenant aussi (mais déjà à différentes échelles), est mise en pratique comme un projet de pilotage dans les écoles publiques et qui se réalise dans les cinquième et septième classes. Tout d’abord quelques observations sur cette question:
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Le premier fait caractéristique que nous pouvons constater c’est l’institutionnalisation du nationalisme à l’aide de l’enseignement public. Il est important de souligner que c’est un outil intact et en même temps direct pour influencer les écoliers. Il est important de comprendre à quel point ils auront de la possibilité de s’approcher de la question en la critiquant, réfléchir sur ces changements et sur leur influence, sur leur valeur pour eux, est ce qui est le plus important avoir le droit du choix- apprendre «La chanson et la danse nationales» ou plus simplement garder les cours de la matière «La gymnastique».
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La question suivante: la formule «National», on donne la priorité au citoyen et à l’élément ethnique de la culture. En général, le nationalisme et l’accent ethniques ne sont pas nouveaux et extraordinaires dans la réalité arménienneii. Mais la garder dans les cadres culturels ou la réaliser dans le domaine d’instruction ce sont les choses tout à fait différentes. La République de l’Arménie est un état monoethnique et homogène, mais le système civil personne n’a liquidé, et conformément à cela l’enseignement public n’est pas seulement pour les arméniens, mais pour les autres nationalités qui sont les citoyens de RA indépendamment de leur appartenance ethnique. De ce point de vue tout cela est une discrimination véritable et élémentaire envers les autres nations qui sont les citoyens de RA.
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L’autre côté du problème est la question de preparation professionnelle de ceux qui réalisent le cours, et son efficacité pour les élèves. Dans l’annonce on a soulingné que le projet de pilotage se réalise sous la direction de l’ensemble «Karin» et de son chef Gagik Ginosian. Il faut noter le cliché absurde utilisé par lui «Hayu gen» («Le gène de l’arménien»), et d’autres questions discutables et dignes de critique.
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D’autres questions importantes sont la demande publique de l’investissement de cette matière, son argumentation scientifique, l’existence de la potentialité humaine, scientifique et matérielle (ce projet doit être investi dans 113 écoles, en général en Arménie il y a 1389 écoles) et d’autres questions, qui restent encor ouvertes et qui ont besoin de la concrétisation et de la résolution de consensus.
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Dans la République de l’Arménie il n’y a pas de spécialistes de la musique et de la danse nationales de haut niveau. En fait, on a investi une matière dans les écoles dont une base nécessaire de l’enseignement supérieur n’existe pas en Arménie. Le ministère de l’éducation a décidé, faute de moyens financiers, de faire suivre les cours de perfectionnement les enseignants de la musique et de la gymnastique, ce qui montre l’absence du professionnalisme et du manquement systémique, avec quoi le projet entre dans les 113 écoles publiques.
En général, ce message que le Ministère de l’éducation avait médiatisé à la rencontre de la nouvelle année scolaire, n’est pas privé de pathétisme et selon moi il est visé à approfondir et à développer les positions idéologiques du nationalisme dans l’Etat et dans la société, qui à mon avis sont les faits plus distinctifs, séparatistes et qui ont des nuances de l’originalité. On peut considérer le nationalisme comme une catégorie neutre s’il ne commence pas à prendre des bases séparatistes et à passer les diviseurs et à l’intérieur de la société, et envers le monde extérieur. Le souffle sensible de l’élite national, surtout à l’intérieur de la société est plus important, qui est très dangereux pour l’Etat et pour la structure de l’Etat, parce qu’il crée un champ manipulatif et difficile à gérer pour opportunistes et les populistes.
On peut ajouter sans hésiter dans ce rang de la propagande nationaliste le club «Jeune défenseur » qui est récemment ouvert dans les écoles d’enseignement public, dont le but était l’organisation de l’éducation patriotique de la nouvelle génération et la tendance «honorable» de les grandir avec l’esprit nationaliii, ce qui est la militarisation germinale de la société. L’autre constituant de ce rang on peut considérer l’enseignement de la religion dans les écoles, plus particulièrement la confession de l’Eglise apostolique arménienne, dans le cas où la République de l’Arménie est proclamée comme un pays laïque, ce qui est universel pour les pays post-soviétiques et pour les pays de l’Europe Orientale adhérant au camp soviétique.
Sans aucun doute le problème principal n’est pas seulement l’investissment de la danse, mais plutot sa réalisation et son réalisateur, les côtés bénéficaires, les buts lointains qui ne sont pas moins importants, la politique d’Etat ethnique nationaliste orientée et préméditée, ces buts et ces côtés bénéficiaires.
Donc, on peut prouver que le domaine prioritaire et sensible comme l’enseignement public qui passe pour la gage des intérêts de la structure d’Etat et de la sécurité de la société, est «bloqué» par le réseau du populisme nationaliste, par l’assaut systématique de la religion, de la préparation militaire et de la musique et de la danse nationales («les matières innocentes»).
Je pense que cette situation, et par l’essence de l’Etat, et par sa position de l’accomplissement est pareille à la politique de l’Italie fasciste (cette situation on peut considérer comme la copie pitoyable et triste de la politique intérieure du tôt fascisme). Si on étudie le tôt fascisme, surtout la période après l’alliance de l’église catholique et Mussoliniiv, on verra que l’église a commencé à sanctifier le fascisme, ses institutions et son système de prince avec tout son système, en recevant de l’Etat de grands dividendes pour le renforcement de ses positions, pour la restitution de son autorité altérée et pour le développement et de la propagation de son influence. Le deuxième et le plus important bord de la ressemblance était le caractère totalitaire du parti fasciste dont l’essence du totalitarisme, selon Gramsci était son remplacement par la surveillance totale du rôle des institutions politiquesv.
D’ici on peut passer à l’autre problème important, pendant lequel la politique est exclu dans le cas de surveillance totale des instituts, parce que la politique peut être égale ou entre les forces équivalentes, et dans les autres cas nous avons affaire dans les cadres de l’Etat avec les stages sociales de la relation élémentaire obéissante, où le pouvoir fait des expériences de son propre initiative de présenter la lutte de quase comme le processus naturel de la vie politique. Et de ce point principal nous verrons un lien futur avec les innovations dans le domaine de l’enseignement public, de ce point sensible de la politique intérieure de notre pouvoir actuel. Comme nous commençons par la conviction que le parti du pouvoir a atteint au pouvoir total ou presque total dans le pays, il faut souligner une thèse importante-si un parti arrive à établir une surveillance totale dans le pays, surtout dans le système du pouvoir et dans les instituts d’Etat, alors ce parti ne peut pas réaliser les fonctions pures par les causes indiquées ci-dessus, il réalise essentiellement les fonctions techniques, bureaucratiques, policières, propagandistes, morales et culturelles. Dans cette circonstance quand la vie politique cesse de s’accomplir, la parole politique se remplace par le jargon, et dans la vie intérieure les domaines de la culture et du moral sont accentués, dont la base est l’enseignement public, et dont l’outil sont les médias. D’ici la question suivante, l’absence de la parole politique atteint à la « culturalisation » et à la « moralisation » des problèmes politiques, dont le résultat direct est la stylisation culturelle des problèmes politiques et par conséquent l’archéologisation-la mythologisation, et conformément à cela ils deviennent insolubles par leur essence.
Dans le résultat les problèmes politiques salissent, l’esprit politique rationnel est remplacé par l’esprit mythique par son essence archaïque, et la société est privée d’outils de bon sens, de raisonnement et revient au siècle des Lumières, aux champs des dimensions sans entrave et circulaires du bon et du mal.
Le résultat direct de cette crise politique profonde est la politique d’enseignement d’Etat qu’on fait dans le domaine de l’enseignement public et qui contient des risques remarquables et très graves et pour l’Etat et pour le pouvoir, parce qu’elle peut devenir tôt ou tard l’esclave de l’idéologie et de la réalité mythique crée par lui-même, en donnant de l’essor sans cesse au système mythique-archaïque et en se privant du potentiel intérieurvi.
Bibliographie
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Нации и национализм / Б. Андерсон, О. Бауэр, М. Хрох и др; Пер с англ. H 28 и нем. Л. Е. Переяславцевой, М. С. Панина, М. Б. Гнедовского — М.: Праксис, 2002., стр. 201-236.
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Грамши А. Избранные произведения, Т3.стр 194.
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http://www.edu.am/index.php?id=8291&topMenu=-1&menu1=-2&menu2=-1 8․30․2016․
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http://www.gumer.info/bibliotek_Buks/Culture/Eko/_05.php 8/31/2016.
ii La mesure la plus importante du nationalisme ethnique et du nationalisme politique est la mesure de la nation en tant que unité ethnique ou politique. Depuis le mouvement de lumière la mesure politique de la nation comme l’unité politique prédomine dans la civilisation occidentale, certes, en n’excluant pas et en ne séparant pas le coté ethnoculturel, mais avant tout donnant la place à la base politique de la mesure de la nation. L’activation de l’élément ethnique du nationalisme peut atteindre à la formation du régime politique impuissant, qui est profitable pour nos voisins et les alliés, car le nationalisme ethnique a tendance aux problèmes non politiques et il les résout.
iii Par exemple les clubs Ludi Juveniles en Italie fasciste qui étaient destinés aux élèves-fascistes italiens et qui étaient aussi par leur esprit patriotique-militaires, dans le but de préparer «les martyrs de l’idée».
iv Par le concordat de Latran l’Italie fasciste et la Curie ont reconnu leur souveraineté et la période de la légitimité réciproque a commencé ce qui est plus important pour la discussion de ce cas.
v Грамши, Избраннъе произбедения, Т3, стр. 194. Il est important de souligner que si le pouvoir est considéré comme totalitaire il ne peut pas réaliser sa fontion d’une façon absolument stable, car cela atteindra à la chute du système,et le totalitarisme absolu suppose la fin de tout au sens politique et de point de vue du fontionalisme l’inexistance politique, économique et culturelle.
vi Le théoricien contemporain du nationalisme, professeur anglais Jon Broyles souligne qu’il est très naturel de coordonner, de mobiliser et de légaliser le but du nationalisme politique pour l’accession au pouvoir des nationalistes. Selon lui un tel principe politique devient antipode au pouvoir d’Etat et il apparait quand la séparation entre l’Etat et la société est évidente. Grace à cela les nationalistes peuvent presser de la société toutes les ressources non politiques pour les faire servir aux intérêts de l’opposition politique.
Auteur: Gor Madoyan. © Tous droits réservés.
Traduit par Izabela Tshagharian.