Préface
La période entre 17 et 31 juillet 2016 a été signalée par un autre événement scandaleux aussi dans l’histoire de l’Arménie libre: 17 juillet, le groupe armé nomé «Sasna Tsrer» a occupé le régiment du service de patrouille (ci-après le régiment SP) et a pris en otage quelques agents de police, y compris un général et un colonel. A la suite de l’occupation et des événements ayants lieu les jours suivants, les trois agents de police ont été tués, on a eu de nombreux blessés parmi les agents de police, les membres du groupement «Sasna Tsrer», les citoyens ordinaires. L’occupation du régiment SP a eu une grande sonorité publique et a été accompagnée par les défilés nombreuses, les manifestations, de diverses réclamations défendantes les membres du groupe armé et leurs buts poursuivis, qui sont arrivées au point culminant le 30 juillet, la nuit, quand un conflit sérieux s’est passé entre les troupes de police et les manifestants à la suite duquel le nombre des blessés a augmenté jusqu’à soixante-dix environ. Finalement, le 31 juillet, après la déclaration de la porte-parole du groupement, Varouzhan Avetissian le groupe armé a posé les armes et s’est livré aux autorités.
Analyse théorique du conflit politique
Le conflit politique n’est pas un phénomène tout à fait unique de la vie sociale. Les sujets du conflit politique peuvent être les individus qui agissent seuls, et des groupes sociaux représentants de divers exigences et profits communs, dont les intérêts peuvent se heurter ayant comme la base l’incompatibilité et la contradiction des principes et des exigences réciproques; dans ce cas-là le pouvoir et les ressources pour l’assumer deviennent l’objet axial du conflit comme un ensemble de forts mécanismes distributifs et surveillants. Les causes décisives des conflits politiques se représentent comme des facteurs conflictogènes. Il s’agit, en particulier, des facteurs sociaux- politiques, du système politique et des particularités des relations politiques, qui font une influence sensible dans la société au niveau de la tension sociale et du conflit.
Pour avoir une idée réelle sur les raisons et les buts de l’émergence de ce conflit, et des conflits en général, il faut étudier le problème de trois positions: la révélation des motifs potentiels présents de l’émergence du conflit; l’analyse de la dynamique du développement du processus de conflit et la découverte des rapports et de la succession logique des événements précédents et suivants du conflit. De point de vue typologique, la crise intérieure politique parue à cause de l’occupation du régiment SP par le groupement «Sasna Tsrer» peut être considérée comme un grand conflit, pendant lequel le groupe des personnes ayant une disposition radicale a occupé la base de la structure de force qui se trouve sous la subordination du pouvoir d’état, ayant le but de mettre en pratique la réalisation de leurs exigences. Théoriquement, la situation intérieure du pays pourrait être la raison d’une telle révolte armée: l’état pas très bon social- économique de la société, l’émigration qui est devenue une menace pour la sécurité nationale, le statut monopolisé de l’économie, la monopolisation de la politique, le niveau assez élevé de la corruption, l’injustice, la faible probabilité d’aboutir aux changements politique au moyen des élections et d’autres problèmes de grand nombre mènent à la dégradation de la situation d’état intérieure, propres à toutes les autorités jusqu’aujourd’hui, à la formation de l’obstacle entre les relations du pouvoir et de la société, et, par conséquent, à l’absence de la confiance. Dans ce cas-là, la probabilité de la création des groupes radicaux opposants est fort élevée; la lutte contre-pouvoir de ces groupes, avec ces diverses manifestations, peut bénéficier du soutien sensible de la société, car les problèmes existants sont urgents, communs et préoccupants pour les grandes masses.
La dynamique du développement des événements
La dynamique du développement des événements après l’occupation du régiment SP a montré, que les membres du groupe n’avaient pas de plan travaillé des actions, de projets concrets stratégiques et tactiques. On peut faire cette conclusion non seulement d’après l’incertitude de longue durée de ces deux semaines et l’absence des projets concrets et réels, moyennant desquels on pourrait réaliser les buts proposés, mais aussi, d’après le contenu des exigences imposées aux autorités. Avec la présentation de l’exigence de libération de Giraïr Séfilian, le dirigeant du parlement constitutif, et des autres détenus politiques, ils ont réclamé la démission du président de la république et l’organisation des élections présidentielles et parlementaires extraordinaires, ce qui prouve le fait, que la révolte était généralement sensée à l’agacement de la société, à ce que les grandes masses s’éveillent et se rassemblent, et pas à ce qu’on puisse recevoir des concessions aux autorités au moyen de la révolte. Il faut prendre en considération le fait, qu’en réclamant des élections présidentielles et parlementaires extraordinaires, il faut aussi présenter au public un projet clair des réformes et l’affirmation des démarches qui vont suivre. Le but en est de montrer au public l’efficacité de la réalisations des buts proposés et leurs résultats sensibles, car en cas de l’approbation de la revendication des élections extraordinaires et en prenant en considération la courte durée de la campagne électorale, il n’est pas très efficace et perspectif d’inspirer la confiance par la propagande et par la présentation des projets au public qui ne se confie plus aux élections politiques, à la lutte postélectorale et, en général, aux forces politiques existantes.
Le groupement «Sasna Tsrer» comme une mise en scène de politique intérieure
Alors, observons les événements qui ont précédés et suivis le conflit, en tâchant de révéler les rapports logiques existants entre eux. En 2016, au début du mois d’avril, les actions militaires reprises par l’Azerbaïdjan tout au long du lien du conflit karabagh-azerbaïdjanien, à la suite desquelles le côté arménien a eu presque cent morts, des pertes de la technique militaire et 800 hectare de territoire, ont rendu plus évidents plusieurs problèmes du système de sécurité du pays, ce qui a servi comme base pour le développement d’une grande discussion publique et a porté à la diminution de la légitimité du pouvoir auprès du public. L’aggravation extrême du conflit militaire et l’instigation du côté russe, strictement lié au conflit, a forcé à deux côtés de rependre les négociations avec les médiateurs. Après la reprise des négociations, la décision des autorités sur «la remise des territoires» après la guerre du mois d’avril s’est répandue dans les milieux sociaux, ce qui, nous le croyons ainsi, était non seulement la manifestation de l’opinion publique conditionné par la dynamique du développement des événements, mais aussi cela reflétait d’une certaine façon quelques attributs de l’essence des processus politiques, en particulier, les pressions exercées sur le côté arménien. En se basant sur la logique des rapports de cause à effet, qui se trouvent au fond du déchaînement des actions militaires par Azerbaïdjan, et des développements politiques de ces jours, nous considérons réaliste la présence des pressions sensibles sur le côté arménien, pendant les pourparlers repris, sensées aux concessions territoriales au profit d’Azerbaïdjan. En parallèle, il est à souligner, que pour les autorités arméniennes il était évident qu’il est impossible de préserver leur pouvoir dans le pays en cas des concessions territoriales après les actions militaires du mois d’avril. En ce cas-là, on peut faire cette conclusion: la crise intérieure politique conditionnée par la prise du régiment SP par le groupement «Sasna Tsrer» pourrait être réalisée par les forces intérieures, comme une action politique particulière pour l’auditoire extérieure, ayant comme le but de prouver la prise de position ferme et intransigeante du public dans la question des concessions et de neutraliser la contrainte possible des concessions. On peut argumenter cela à partir de quelques points de vue. D’abord, on n’a pas exprimé la bonne volonté et la prise de position officielle sensée aux concessions territoriales; les autorités de la république d’Arménie n’ont pas fait telles démarches pratiques, qui donneraient la base de réaliser une action préventive par les démarches radicales pareilles. L’analyse du contenu des déclarations faites pendant les jours d’occupation du régiment SP par le groupement prouve leur essence marquée contre-russe, ce qui prétendait la libération à moyen de la lutte nationale et le louvoiement de devenir un «goubernia» (gouvernement) russe. Parmi les exigences présentées par le groupement, une des plus importantes étaient leur prise de position intransigeante et ferme concernant au conflit de Haut Karabagh, excluant catégoriquement les concessions territoriales. Il est à noter aussi, que l’occupation du régiment SP a été réalisée par les combattants de la guerre d’Artsakh, dont la voie de combat et la popularité dans la société pouvaient créer des conditions favorables pour avoir le soutien et l’approbation du public, ce qui est une des parties composantes importantes du message politique supposé. A titre de supposition, les membres du groupement avaient eu des idées et des prévisions réelles sur la participation possible du peuple à la révolte. On connaît des cas, où les mouvements populaires dirigés par diverses forces politiques n’ont eu aucun résultat par différentes raisons; et la méfiance de la société, ainsi que l’espérance d’aboutir aux changements dans la lutte politique sont devenues minimales. D’après cela, nous pouvons souligner qu’après la réalisation des actions qui portent aux secousses potentielles dans la politique intérieure et aux développements imprévus, il n’était pas logique et sérieux de présenter leur volonté de ne pas tuer les policiers, qui effectuent leurs responsabilités, et les autres. De plus, pendant l’occupation et les actions suivantes, des policiers étaient déjà tués. Selon le groupement, le poser des armes ne correspondait pas à leurs buts déclarés dans les conditions du mouvement populaire commencé.
Encore un fait intéressant: dans l’étape récente de l’enquête préliminaire, on a découvert, que parmi les membres armés du groupement il y avait 31 personnes qui étaient armés de 14 mitraillettes et d’autres types d’arme obtenus illégalement. L’enquête ultérieure a montré que, sauf les 31 membres armés, encore deux autres possédants des mitraillettes ont participé à l’occupation du régiment SP, le 17 juillet, 2016, qui ont quitté la territoire du régiment le jour même de l’occupation et qui ont emporté deux revolvers «Makarov» de l’armurerie du régiment. Quel était le rôle accordé à ces deux personnes, est-ce que c’était une certaine démarche de tactique, ou cela portait d’autres messages? D’autres données présentées à l’enquête de l’affaire peuvent le découvrir.
Résumé
Après quelque mois, le système gouvernemental de l’Arménie deviendra parlementaire. Dans 5 mois le peuple doit participer aux élections parlementaires; après ces élections, le processus du passage du système demi- présidentiel au système parlementaire deviendra plus actif. Donc, pour le régime actuel le développement des actions graves et efficaces, qui favorisent leur réputation et leur légitimité, est devenu axial. Le changement du système parlementaire peut servir, en particulier, à ce but aussi. Dans ce contexte, il est caractéristique que les postes des députés dans le nouvel gouvernement vont être occupé par ceux qui sont sans-parti et qui ont une faible notoriété parmi le peuple, dont le passé n’est pas brumeux et ne pose pas de problèmes, ou au moins, le peuple n’en est pas informé. Cela peut susciter une certaine disposition positive et la confiance en réformes parmi le peuple. Le but principal est de passer les élections d’une manière plus calme et lisse, qu’aux années précédentes, pour que le rétablissement du propre pouvoir se réalise de façon plus légale et démocratique.
Bibliographie
Auteur: Hayk Sahakyan. © Tous droits réservés.
Traduit par Anouch Nikoghossian.