Les Kurdes et le problème kurde.
Presque tous les problèmes principaux du Proche-Orient sont liés à la question kurde. Ça soit en Syrie, en Irak, en Turquie ou bien en Iran, nous confrontons à ce problème partout. «Le problème kurde», c’est la lutte pour la création de l’État, au résultat de réveil national et de privation de titre d’ethnie kurde. Les Kurdes ou certains parmi eux tâchent d’établir un Etat indépendant. Mais avant de revenir sur les procès modernes, essayons de présenter les Kurdes et leur chemin historique.
Les Kurdes sont l’ensemble des tribus et des unions tribales, qui parlent en iranien et qui habitent principalement dans les régions du nord et du centre des monts Zagros, le haut-plateau arménien et la Mésopotamie du Nord. La plupart des Kurdes sont des musulmans sunnites, mais il y a aussi des chiites, des alévis, des Yézidis et des chrétiens. Dans la région les Kurdes ne sont pas étrangers, ils sont aborigènes, issus des tribus Curtains de la Médie. Pendant l’histoire ces tribus ont habité le plateau iranien, le haut-plateau arménien, l’Asie Mineure et la Mésopotamie. Jusqu’à la fin du Moyen Age le nom kurde n’a pas symbolisé le groupe ethnique: kurde signifiait un berger, un groupe social des personnes, qui mènent la vie nomade, alors que selon plusieurs historiens ce nom est le synonyme du mot bandit. Jusqu’à 17ème siècle, on a incorporé au nom kurde des tribus nomades, iranophone de la partie ouest du plateau iranien, du haut-plateau arménien et d’autres régions. Les Kurdes n’ont pas de langue commune, plusieurs dialectes sont répandus, qui souvent ne se ressemblent pas: kurmanji, zazaki, sorani, leki, kelxuri, gorani, hawraman, feyli etc. Les tribus kurdes habitant de différentes parties de la région, parlent l’un de ces dialectes. Tous ces dialectes sont plus pareils aux langues de partie occidentale d’Iran. Après les conquêtes arabes on appelait Kurde les tribus bovines, qui habitait la montagne et qui sont créés par les relations avec la population iranienne, sémitique et arménienne. Donc, les Kurdes sont un mélange de plusieurs tribus. Même aujourd’hui l’appartenance tribale est primaire pour chaque Kurde (qui sont habituellement associés à l’éponymie). L’historien du 16ème siècle Sharaf Khan Bidlisi a séparé en unités les Kurdes. Avec certains changements cette division est applicable jusqu’à aujourd’hui.
Karmanji- le principal groupe des Kurdes ayant la conscience tribale. Ce groupe est très proche de sens classique et sociale du mot kurde. On s’installe surtout sur le territoire de la Turquie moderne. Il est le plus grand parmi les groupes kurdes et grâce à l’expansion du haut-plateau arménien et de l’Anatolie orientale il a l’areal de la plus grande population.
Sorani- l’unité tribale des Kurdes du plateau iranien et du territoire de l’Iran d’aujourd’hui.
Kelxuri- l’unité tribale d’une partie des Kurdes, qui habite le territoire d’Irane d’aujourd’hui.
Zazas- les Kurdes, qui s’installent surtout en Syrie modern (le Kurdistan occidental). Plusieurs chercheurs trouvent que près de 25% de la population de ces unités tribales composent les Arméniens cachés, qui sont la génération de ceux, qui ont survécu au génocide. A cause de cela, le dialecte du groupe Zaza est plus proche de la langue arménienne.
Dans le cadre scientifique moderne on employait le terme général kurde pour caractériser la langue des Kurdes. Ce terme comprenait pas un système linguistique commun, mais de différents dialectes tribaux, entre lesquels il n’y avait pas souvent aucun rapport. Génétiquement les Kurdes ont été plus liés aux Arméniens, aux Géorgiens, aux Juifs et à la population du territoire actuel de l’Azerbaïdjan.
Actuellement dans le monde il y a environ 30 à 38 millions Kurdes, dont la plupart habite le territoire du «Grand Kurdistan»: en Turquie 13 à 18 millions, en Irak 6,5 millions, en Iran 3,35 millions, en Syrie 1,7 million, en Arménie 37 470 etc.
Grand Kurdistan
Le Grand Kurdistan est un territoire géographique dans lequel les Kurdes composent la majorité de la population. Ce terme a été employé pour la première fois par le sultan de l’empire ottoman Sélim 1er, qui a commencé à nommer Kurdistan la région Tigranakert (Diyarbékir). En outre, pendant cette période le territoire était habité principalement par des Arméniens, mais cette innovation avait purement le but politique: diviser et faire monter la tension entre les régions peuplées par les Arméniens. Il est remarquable, qu’après le génocide arménien, pendant le règne de Atatürk, cette définition est complètement retirée de la circulation. Selon la définition moderne le Grand Kurdistan représente environ une superficie de 450.000 km2, qui comprend une partie du territoire de la Turquie, de l’Iran, de l’Irak, de la Syrie et de l’Arménie avec la population environ de 40 à 43 millions d’habitants (sauf les Kurdes ici habitent aussi des Arabes, des Arméniens, des Perses, des Turcs, des Assyriens etc). Pour trois de ces cinq pays la lutte contre l’autogestion de la communauté kurde est le problème de politique intérieur le plus grave. En outre, si la population juive et assyrienne de ces territoires s’est mélangée aux masses kurdes, cela signifie que jusqu’à la fin du xixe siècle, la population arménienne, qui était la grande majorité de la population, a été anéanti. Aujourd’hui seulement dans le territoire du Kurdistan irakien existe l’autonomie kurde, complètement formée. Il est intéressant, que pendant les années 1920 dans le territoire de l’actuelle Turquie la République d’Ararat autoproclamé des Kurdes a existé jusqu’à aujourd’hui elle est l’unité avec la plus grand autonomie acquis par les Kurdes. Dans le cadre de la société kurde l’idée de la création du Grand Kurdistan est très actuelle, qui doit inclure toutes les régions peuplées par les Kurdes. L’indépendance et le développement du Kurdistan irakien est le premier pas de la réalisation de cette idée, autour de lequel doivent s’unir des autres zones peuplées par les Kurdes. Près d’un siècle l’indépendance ou l’autonomie plus large est la plus grande envie des Kurdes, mais ce but n’était pas encore réalisé. Grand Kurdistant se compose de 4 parties principales: Kurdistan turc (du Nord), Kurdistan irakien (du Sud), Kurdistan syrien (occidental), Kurdistan iranien (de l’Est). Donnons la description laconique de la situation dans chaque partie.
Kurdistan turc
Le Kurdistan turc est une partie avec le plus grand territoire et la plus grande population kurde. Il occupe les régions orientales de la Turquie, surtout les bassins du lac Van et l’environnement de Diyarbakir où les Kurdes composent la majorité absolue de la population. Quelques chercheurs pensent qu’environ 20% de la population de la Turquie sont les Kurdes de différente appartenance tribale. En Turquie, les Kurdes sont le groupe ethnique, le plus illettré, arriéré et problématique. Il est remarquable, que les Turcs et les Kurdes appartiennent à des différentes familles linguistiques et même à des différentes races. Pendant les années 1880 environ 1,5 million de Kurdes habitaient en Turquie, mais ce nombre était environ deux fois moins, que celui de la population arménienne de la même région. La rupture des relations tribales et la transition capitalistique sont dans les habitudes des Kurdes de la Turquie, mais ce processus est encore inachevé. En 1984 le Parti des travailleurs du Kurdistan, formé en 1978, a déclaré la guerre aux pouvoirs de la Turquie, qui se passe jusqu’à aujourd’hui. Les demandes du PKK sont assez changeantes et même de temps en temps contradictoires: d’une part, c’est l’autonomie dans la composition de la Turquie, mais après quelque temps, c’est le demande du Kurdistan uni et complètement indépendant. Cela montre la faiblesse du mouvement idéologique et l’embrouillage du groupe ethnique, qui porte le mouvement. La répression conséquente de la population kurde est devenue la politique des pouvoirs turques. Dans le cadre de cela la langue kurde a été interdite, le mot «kurde», a été éliminé dans les manuels scolaires, ensuite ce mot est remplacé par le nom «Turcs des montagnes», on brûlait les livres et la littérature kurdes. A cause de cette politique environ un demi-million de Kurdes ont quitté le Kurdistan. Tout cela est récompensé par la critique internationale. L’UE lie premièrement l’intégration future de la Turquie au changement de la position de la partie turque concernant le problème kurde. Dans la société turque est très répandue une opinion, selon laquelle le mouvement kurde est protégé et il est soutenu par l’Occident et aussi on pense que le problème kurde est faux. En 2011 l’union des ONG kurde «le congrès pour une société démocratique» a déclaré la création de l’autonomie kurde en Turquie, mais cela n’a pas été mérité ni la réaction de la communauté internationale, ni celle de la Turquie. Même de nos jours en Turquie les répressions contre les Kurdes ne sont pas arrêtées, mais elles sont passées à une étape plus civilisé et latent.
Kurdistan syrien
En Syrie les Kurdes habitent densément, dans les régions du nord du pays. Environ 15% de la population de la Syrie sont les Kurdes, ils sont le deuxième plus grand groupe ethnique du pays. La majorité des Kurdes de la Syrie tâche d’acéqurir l’autonomie politique comme le Kurdistan irakien. Il y a aussi des régions, qui exigent l’indépendance complète. Les pouvoirs syrien les considèrent comme des étrangers et ils refusent de reconnaitre leurs droits civils et ceux de propriété. Le Parti démocratique du Kurdistan syrien a été fondé en 1957, qui avait le but de protéger les droits nationaux des Kurdes. Mais le parti n’a pas été accepté par les autorités et il est resté en dehors de la loi, même en 1960 ses leaders ont été aux arrêts et ils ont été envoyés en prison. En Syrie le cardon arabe, les manifestations de 1986 et leur dispersion, les désordres de 2004 et enfin l’Assemblée nationale du Kurdistan syrien, créé par l’aide des États-Unis et de l’UE, attestent la tension des relations arabo-kurdes dans le cadre du Printemps arabe les communautés kurdes ont participé activement aux manifestations, qui commençaient en Syrie. En réponse à cela le gouvernement syrien a exécuté des assassinats des leaders kurdes et politiques et il a organisé la fusillade des manifestations. Les célèbres organisations humanitaires internationales, par exemple «Amnesty international» et «Human Rights Watch» ont annoncé plusieurs fois, que les droits civils et fondamentaux de la population kurde se sont contrevenus en Syrie. En 2011 Assad a essayé de présenter le programme des réformes, qui n’a eu qu’une signification formelle. En conséquence en Syrie les Kurdes sont devenus non seulement l’une des forces motrices anti-Assad, mais ils la dirigent dès le juin 2012. Au résultat de la guerre civile syrienne les forces gouvernementales syriennes ont quitté les régions peuplées par les Kurdes, ce qui a contribué à la forte augmentation de l’humeur autonomique. Le 12 juillet 2012, les deux forces dirigeantes de l’opposition kurde, c’est-à-dire l’Alliance démocratique et le Conseil national kurde, ont signé un accord sur la création du Conseil suprême kurde, qui exerce les fonctions du gouvernement intérimaire du Kurdistan syrien. Cela a eu lieu au soutien actif de la direction du Kurdistan irakien, pendant la période courte les forces d’autodéfense du Kurdistan syrien ont contrôlé presque toutes les régions syriennes peuplées par les Kurdes. Aujourd’hui en réalité le second foyer de l’autonomie kurde a été formé en Syrie (le premier en Irak). Il est intéressant qu’on reçoive le financement de l’opposition modérée syrienne et surtout celui du mouvement kurde par le gouvernement des Etats-Unis.
Kurdistan iranien
Le Kurdistan iranien ou le Kurdistan de l’Est comprend les régions du nord-ouest de l’Iran, peuplées par les kurdes. Elles sont voisines de l’Irak et de la Turquie. C’est la seule grande région peuplée par les Kurdes où on ne remarque pas la tension politique ou militaire, la conscience sociale et celle des Kurdes sont moins développés ici. Avec sa superficie et sa population le Kurdistan iranien est le plus petit. On ne remarque pas aucun mouvement de libération ou la lutte sérieuse.
Kurdistan irakien
En Irak les Kurdes habitent les régions du nord et du nord-est du pays. La plupart des régions peuplées par les Kurdes s’est engagée dans l’autonomie du Kurdistan irakien: sa capitale est Erbil. Selon la constitution irakienne le Kurdistan a une grande autonomie, mais il n’est pas un État indépendant. En 1970 l’autonomie irakienne a été créée par l’accord du gouvernement de l’Irak et de l’opposition kurde, qui était le résultat de conflits sanglants pendant plusieurs années. Mais cet accord aussi ne se réalise pas et de nouveaux conflits commencent, qui ont été accompagné par le nettoyage des Kurdes pendant la guerre Iran-Irak (pendant les actions militaires l’armée irakienne employait activement des armes chimiques interdites surtout contre la population kurde) et par la célèbre action «Anfal». L’action «Anfal» était un complexe de nettoyage ethnique planifiée en avant et exécutée par les autorités irakiennes, au cours de cette action 200000 Kurdes ont été tués, environ 700000 parmi eux se sont exilés, 4500 ont été détruits dans les 5000 zones peuplées par les Kurdes, et à cause des explosions et des autres solutions techniques le territoire est devenu artificiellement impropre à l’habitation. Après la guerre avec l’Iran Saddam Hussein a lancé des opérations à grande échelle vers les unités paramilitaires kurdes envers le Peshmerga, en résultat de cela le Peshmerga s’est jeté hors de territoire de l’Irak. Mais après 3 ans les chiites des régions du sud de l’Irak commencent une révolte contre Saddam, les Kurdes rejoignent aussi cette révolte. Durant cette même année la guerre du Golfe se déroule où l’Irak subit une défaite écrasante. En profitant de cette occasion les détachements de Peshmerga non seulement reviennent en Irak, mais grâce au soutien actif des États-Unis on repousse les armées gouvernementales dans le nord du pays. L’Irak ne sera plus capable de continuer les actions militaires, les Kurdes acquièrent l’autonomie de facto. Dans le développement de l’autonomie kurde le rôle des États-Unis est énorme. Dans l’économie la plus grande partie des investissements étrangers éducatifs, militaires, infrastructures appartient aux États-Unis. En 2003, au résultat de l’invasion américaine et de la chute du régime de Saddam les relations politiques et solides se changent dans le pays.La Constitution, adoptée en 2005, atteste l’autonomie kurde, qui existe dès les années 1990. La langue officielle de l’Irak devient aussi la langue kurde avec l’arabe. Malgré les succès, il y a aussi plusieurs problèmes, parmi lesquels le problème des conflits territoriaux est le plus principal. Dès 2003, les Kurdes ont fait passer un contrôle à l’égard des régions du sud kurdes, riches en pétrole et qui sont loin de l’autonomie kurde, principalement de Kirkouk. En juin 2014 les militants de l’EIIL occupent la ville et ses régions voisines, mais après quelques jours le Peshmergas regagne la ville et il l’unit le Kurdistan irakien.
L’histoire du Kurdistan irakien est remarquable, car elle est l’origine de la formation de l’ethnie kurde ou au moins d’une partie de cela. La séparation des tribus kurdes des autres tribus iraniennes et médianes a été lieu de ce territoire. La première inscription célèbre écrite par la langue kurde s’est trouvé à Souleimania irakien. Au cours de l’histoire ces territoires ont été transmis toujours de main en main: des Perses, des Arabes, des Ottomans, des Britanniques, des Arabes à nouveau. Toutes ces dominations ont été accompagnées par les répressions de la population kurde, mais ici les Kurdes ont gardé presque toujours une certaine autonomie.
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Auteur: Areg Kochinyan. © Tous droits réservés.
Traduit par Lilit Harutyunyan.